Publié le 23 Jun 2015 - 17:00
USURPATION DE FONCTION

Dr Youssoupha Diallo porte plainte contre Dr El Ali Hachem Djab

 

Comme annoncée, une plainte a été déposée hier contre le médecin El Ali Hachem Djab. Il lui est reproché d’avoir triché sur son diplôme d’urgentiste. Dr Youssoupha Diallo lui reproche aussi d’avoir terni l’image de la clinique du Cap.

 

L’affaire se corse pour le Docteur El Ali Hachem Djab. La plainte annoncée par EnQuête a été déposée hier au niveau du Parquet, par le célèbre gynécologue Dr Youssoupha Diallo. Par ailleurs associé à la clinique du Cap, il reproche au Dr Hachem d’avoir porté atteinte à l’image de la clinique.  Des sources proches du dossier vont plus loin et soulignent qu’il est ‘’un danger dans les salles d’opération’’. Aujourd’hui que l’affaire a éclaté au grand jour, les langues commencent à se délier. Elles font état des suspicions qui ont toujours entouré la personne du praticien quant à ses compétences.

D’ailleurs, à propos du certificat de spécialité en urgentiste qu’il a présenté devant l’ordre des médecins et qui lui permet d’exercer comme tel à la clinique du Cap, EnQuête révélait dans son édition du samedi dernier qu’il était faux. Nos sources apportent d’autres précisions. Elles soulignent, qu’avant de se rendre en Côte d’Ivoire, Hachem menait ses études en France. Mais, il n’a pas pu obtenir son diplôme dans les délais impartis. Devenu ‘’cartouchard’’, il a été contraint de se rendre en Côte d’Ivoire et non au Sénégal qui avait une meilleure faculté de Médecine. Nos interlocuteurs soulignent que c’est parce que la France et le Sénégal ont le même système. A partir du moment où il ne pouvait plus poursuivre ses études en France, c’était pareil pour le Sénégal.

Une fois en Côte d’Ivoire, il aurait déclaré qu’il avait obtenu son certificat en France, mais que la délivrance du diplôme prenait du temps. Ainsi, il souhaitait qu’on lui en délivre un à Abidjan. On lui a fait comprendre qu’il n’avait pas besoin d’un diplôme ivoirien s’il avait été reçu en France. Devant son insistance, on lui a demandé de repasser l’examen. Et ‘’il a lamentablement échoué’’, dit-on. Devant cet échec de plus, il n’a pas voulu tenter à nouveau sa chance. Ainsi, il ressort des investigations menées en Côte d’Ivoire ‘’qu’il y a bien un diplôme à son nom pour l’année 1992, mais signé en 1998’’. L’université d’Abidjan précise qu’elle détient l’original du diplôme qui, somme toute, aurait dû être retiré. Mais, en ce qui l’année 1993, date à laquelle il prétend avoir obtenu son sésame, il n’y a rien. Autant de questions qui devraient intéresser les enquêteurs dans cette affaire.  

Pour rappel, si le docteur El Ali Hachem Djab en est là aujourd’hui, c’est parce qu’il a témoigné devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite que Bibo Bourgi était au plus mal et qu’il ne pouvait pas comparaître devant la CREI, dans le procès Karim Wade, aux premières heures dudit procès. Et que Me Yérim Thiam avait juré de démasquer le médecin urgentiste qu’il considérait à l’époque comme un faux médecin, alors qu’il était convaincu que Bibo Bourgi faisait semblant. Il a ainsi déclenché des investigations qui ont conduit à la plainte contre le Docteur El Ali Hachem Djab. A signaler que l’ordre des médecins a déjà été saisi du dossier.

Gaston COLY

 

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