Publié le 22 Nov 2021 - 19:42
VIOL COLLECTIF

Deux garçons pourchassent une fille et la viole à tour de rôle

 

Adama Diakho, Oumar Diakho et Almamy Diakho sont dans de beaux draps. Ils ont été jugés pour association de malfaiteurs, viol collectif pour les deux premiers et tentative de viol pour le troisième. 

 

Trois amis ont eu la funeste idée de pourchasser deux jeunes filles : K. Camara et C. Diakho. Adama Diakho et Oumar Diakho ont réussi à rattraper K. Camara, avant de la violer à tour de rôle. La seconde fille, pourchassée par Almamy, a réussi à s’échapper. Les faits se sont déroulés à Kounghany, dans la commune de Ballou, département de Bakel.

A l’enquête préliminaire, la victime a déclaré que le jour des faits, vers 23 h, elle rentrait chez elle, accompagnée de son amie C. Diakho, quand trois jeunes garçons les ont prises en chasse. Elle est tombée et a été rattrapée par Adama Diakho et Oumar Diakho. Le premier lui a tordu le bras, avant de l’envoyer à terre. Oumar s’est chargé de lui enlever son pagne et son slip ; l’autre l’a étranglée jusqu’à évanouissement. La victime a soutenu, qu’après avoir recouvré ses esprits, elle a senti qu’elle avait été sexuellement abusée et du sang coulait de ses parties génitales.

Le certificat médical établi par le docteur Daouda Diallo, le médecin-chef du district sanitaire de Bakel, corrobore la thèse du viol. Le document fait état de signes traumatismes ano-vulvaires avec absence de l’hymen.

C. Diakho, entendue, a confirmé les déclarations de K . Camara. Elle a fait savoir qu’elle avait été pourchassée par Almamy Diakho, mais qu’elle était parvenue à se libérer de son emprise.

Soumaila Tandjigora, entendu comme témoin, a soutenu avoir rencontré K. Camara toute nue dans la rue et n’arrivait même pas à parler. Aidé par son frère Issa Tandjigora et Demba Ngoundiane, il avait conduit la victime chez elle. Issa Tandjigora a confirmé les propos de son frère.

A la lumière de toutes ces déclarations, les gendarmes avaient procédé à l’arrestation des trois mis en cause.

Adama Diakho, lors de son interrogatoire, avait d’abord réfuté les faits. Selon ses dires, au cours d’une promenade, ils avaient surpris C. Diakho et K. Camara en train d’entretenir des rapports sexuels dans la brousse avec des jeunes d’un village voisin. Qu’ils avaient corrigé les filles et, selon lui, c’est par crainte d’être dénoncées qu’elles avaient inventé cette histoire. Mais lors d’un second interrogatoire, Adama était passé aux aveux, en confortant les déclarations des victimes.

Oumar Diakho, après avoir, lui aussi, servi la première version d’Adama Diakho, avait finalement reconnu les faits. Almamy Diakho, quant à lui, confirmait les déclarations de Coumba Diakho. Il reconnaissait l’avoir poursuivie sans parvenir à la rattraper.

Devant le magistrat instructeur, K. Camara apportait de nouvelles déclarations, en soutenant qu’Almamy Diakho était revenu la violer, après avoir poursuivi en vain C. Diakho. Mais l’intéressé réfutait ces allégations.

La victime réclame 1 million F CFA

A la barre de la chambre criminelle, la victime, qui a eu du mal à faire face à ses violeurs, n’a eu aucun mal à les identifier comme étant les auteurs de son viol. Pour sauver leur peau, les accusés se sont, eux, lancés dans une dénégation systématique. Ils ont nié les faits et plaidé non-coupables. Adama et Oumar ont prétendu n’avoir eu aucun contact avec K. Camara. Almamy, par contre, a reconnu avoir interpellé C. Diakho, sa petite-amie, mais c’était pour mettre un terme à leur relation.

Pour le parquetier, les faits sont constants. C’est ainsi qu’il a requis 20 ans de réclusion criminelle. La partie civile a, elle, réclamé 1 million de francs CFA de dommages et intérêts.

Le juge de la chambre a renvoyé son délibéré à la date du 23 décembre 2021.

Boubacar Agna Camara (Tambacounda)

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