Publié le 11 Oct 2013 - 03:37
VIOLENCES BASÉES SUR LE GENRE

52,6% de taux de prévalence dans les ménages au Sénégal

 

 

Le taux de prévalence des Violences basées sur le genre (Vbg) est de 52,6% au sein des ménages et 29,6% dans les milieux de formation. Du moins selon les résultats d'une étude faite par le Groupe d'études et de recherches genre et société (Gestes) de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis.

 

Dans le souci de contribuer à la prévention des violences basées sur le genre et à la prise en charge holistique des victimes, une enquête a été menée par le groupe d'études et de recherches genre et société (Gestes) de l'université Gaston Berger de Saint-Louis. Cette structure constituée d'économistes, de géographes, de juristes et de littéraires a pu sillonner les différents établissements du public comme du privé, notamment les Universités Cheikh Anta Diop (Dakar), Gaston Berger (Saint-Louis), Assane Seck (Ziguinchor), Hampathé Ba (Dakar), 15 instituts de formations supérieurs et 13 lycées situés à Dakar, à Kolda et à Tambacounda. Certaines concessions du pays ont également été visitées. Du mois de mai à juin 2012, 1 974 individus ont été interrogés dans leurs ménages, leurs milieux de formation et leurs établissements. ''1 200 individus ont été interrogés dans les ménages, 307 autres dans les milieux de formation et 167 dans des organisations, institutions et syndicats. 113 élèves interrogés dans les lycées et 187 étudiants dans les universités et instituts d'enseignement supérieur'', a expliqué la coordonnatrice du projet, Fatou Diop Sall. Elle ajoute que ''la recherche ressortie des taux de prévalence est de 52,6% au sein des ménages, 29,6% dans les milieux de formations. 16,6% des apprenants déclarent avoir été auteurs de violences basées sur le genre (Vbg). 29,6% des élèves et étudiants déclarent avoir été victimes de violence en milieu de formation''.

 

Violence sexuelle

Les données de cette enquête montrent que les Vbg sont plus fréquentes dans les universités et lycées, avec respectivement 42,8% et 41,1% d'apprenants qui affirment en avoir été victimes contre 15,4% au niveau des instituts de formation. L'administratrice de programme principale, programme gouvernance, sécurité et justice, politique économique et sociale, Ramata Molo Thioune a expliqué que ''les violences psychologiques et les violences physiques subies en milieu de formation sont de 16,6% et 12,1%. Et 2,3% des apprenants déclarent avoir subi une violence sexuelle. La plupart des scènes sont perpétrées durant les heures de cours''. Selon elle, les données indiquent que 37,1% des personnes affirment qu'il n'existe pas de dispositif interne de prise en charge des Vbg dans les institutions de formation. Ainsi, pour prévenir les Vbg, les élèves et étudiants ont proposé qu'il y ait des campagnes de sensibilisation et de sécurisation en milieu de formation, du fait que ces méthodes, selon l’enquête, occupent respectivement 17,7% des mécanismes proposés par les apprenants dans une perspective de prévention. ''La moitié des personnes suggèrent une alerte sur les vbg dans l'élaboration des règlements intérieurs'', a dit la sociologue Fatou Diop Sall.

La mission Gestes est de produire des recherches sur le genre et de faire un plaidoyer pour l'intégration du genre dans les différentes politiques publiques et privées initiées au Sénégal. L'objectif principal est définir des politiques afin d'élaborer des documents pour une meilleure intégration du genre et une équité entre les sexes au Sénégal.

 

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