Publié le 6 Oct 2013 - 13:18
VIOLENCES CONJUGALES

Un couple solde ses comptes à la barre

 

 

Pour avoir torturé sa femme, Mamadou Koné a été condamné, vendredi, à trois mois de prison ferme.

 

Le 27 juillet 2009, la dame Taïbatou Barry convolait en justes noces avec Mamadou Koné. Chérie, elle nage dans le bonheur. Mais l'idylle dura le temps d’une rose. Car, dès qu’elle mit au monde son premier enfant, sa vie commença à se transformer en enfer.

Six mois après la naissance de son fils aîné, ce sont des coups et des insultes que la dame reçoit à la place des caresses et mots doux. Les violences exercées sur elle lui ont même valu une hospitalisation en 2012. À sa sortie, son mari promet de ne plus lever la main sur elle. Une promesse en l’air, puisque Taïbatou Barry va continuer à subir des sévices. Sa situation a même empiré, puisqu’en 2012, son époux prend une deuxième femme, devenue la préférée. Battue tout le temps, la première épouse est obligée de chercher son propre poste téléviseur et sa domestique à cause des privations de son époux. De plus, chaque fois qu’elle se bagarre avec sa co-épouse, son mari prend fait et cause pour cette dernière. Et face à cette maltraitance, la jeune dame menace de porter plainte contre l'époux. Mais son parrain l’en dissuade en lui disant qu’elle n’avait pas le droit de traîner en justice le père de ses enfants. Taïbatou sursoit alors à sa plainte. Mais les violences subies le 21 et le 27 août dernier la contraignent à passer outre les conseils de son parrain.

''Je l’ai tapée''

Pendant qu’elle aménageait le salon pour y installer sa domestique, Taïbatou a été encore bastonnée par son époux. D’après les gendarmes, c’est avec le nez ensanglanté que la dame s’est présentée à eux. Il s'y ajoute que les certificats médicaux versés au dossier font état de traces de blessures sur plusieurs parties du corps de la victime. Pis, après sa mise en liberté provisoire après son inculpation, le prévenu a récidivé. Malgré toutes ses constantes, Mamadou Koné a nié dans un premier temps avoir touché à un seul cheveu de sa femme. Interpellé sur ses aveux mentionnés dans le procès-verbal, M. Koné finit par lâcher : ''Je l’ai tapée''. Mais il s'est empresse d’ajouter n’avoir fait que riposter aux coups de sa femme. ‘’Elle se bagarrait avec sa co-épouse et je les ai insultées toutes les deux. Ensuite, elle m’a jeté d’abord une chaussure, un seau avant de me frapper avec un bâton’’, a raconté Mamadou Koné. Il a ajouté que c’est pour se défendre qu’il a arraché le bâton  pour lui asséner un coup au mollet. Aussi a-t-il présenté sa femme comme une personne belliqueuse qui passe son temps à les injurier, sa mère et lui.

''Le nerveux'', c’est plutôt le prévenu, a soutenu Me Daff. L'avocat a indiqué que la dame porte les stigmates de la violence, partout sur son corps. ‘’C’est de la violence extrême et répétée'', a renchéri son confrère Me Ndèye Fatou Touré avant de réclamer la somme de 10 millions F Cfa au titre de dommages et intérêts. Le représentant du parquet a abondé dans le même sens que les conseils de la partie civile. Pour la répression, il a requis trois mois ferme.

Pour sa part, la défense a estimé que la prison n’est pas la solution, mais que le tribunal devrait aider le couple à recoller les morceaux.

Las, les juges sont restés sourds à cet appel puisque Mamadou Koné a été condamné à trois mois de prison pour coups et blessures volontaires à conjoint. 

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