Publié le 15 Aug 2013 - 02:30
ÉTAT DÉFECTUEUX DE LA ROUTE FATICK-KAOLACK

L’hécatombe permanente

 

La route Fatick-Kaolack est un tombeau à ciel ouvert qui, si on n'y prend garde, va engloutir toute la population sénégalaise. C'est du moins, le sentiment des populations de la capitale du Saloum. Elles somment les autorités à régler la situation.

 

Les populations de Kaolack se demandent ce qu'elles ont fait pour mériter la route Fatick-Kaolack. Dans un humour noir, d'aucuns pensent que les autorités attendent que la population soit décimée, pour que cette route soit réfectionnée. Malick Koné est un fournisseur de pain. Il fait partie de ce lot. Dans le cadre de ces activités, il emprunte souvent cet axe pour se rendre à Sibassor, situé à 7 km de Kaolack. Dans sa maison, en cette veille de fête de Korité, il n'a pas trop la tête à la fête. Pour cause, il a eu un ennui mécanique avec son véhicule. ''Je me suis rendu tout à l’heure dans notre boulangerie à Sibassor. Le véhicule est tombé en  panne à cause de la route. Le pot d’échappement du véhicule s’est cassé en cours de trajet, alors que je devais fournir du pain'', dit-il. Le boulanger ne comprend pas que la situation puisse perdurer autant. Alors que les populations impuissantes doivent continuer de subir les ''ravages de la route''. ''C’est vraiment inacceptable'', lâche-t-il avec amertume. Il va même jusqu'à se demander s'il ne s'agit pas d'une ''punition de l'État'' dont il ignore les causes.

Son ami Issa* pointe le mépris de l’Exécutif qui préfère donner de l’argent à des députés, alors que la route Kaolack-Fatick poursuit son carnage. ''Le gouvernement a donné 100 000 F Cfa aux députés pour le ''sukëru koor''. C'est inadmissible, alors que nous avons besoin d’aide et de soutien pour refaire la route'', peste-t-il.

 

''La route devient de plus en plus mortelle''

Ndiaga Ndiaye est chauffeur de bus. Plusieurs fois par semaine, il fait le trajet aller-retour Kaolack-Dakar. En cette veille de Korité, il prend un repos bien mérité dans sa maison à Léona. Fourbu, il ne se fait pas prier pour dire tout le mal qu'il pense de la route Fatick-Kaolack qu'il trouve ''insupportable et intolérable''. Malgré son jeune âge, la trentaine, il affirme : ''Après chaque voyage, je suis obligé de me rendre à la pharmacie pour acheter des médicaments contre la fatigue.'' Il est d'avis que les autorités doivent prendre cette situation au sérieux, car ''la route devient de plus en plus mortelle''. Si de nombreux véhicules entrent en collision, c'est parce que ''chacun essaye d’éviter les nids de poule qui jonchent la route et qui sont plus nombreux en cette période d’hivernage'', explique le transporteur. La situation est d'autant plus dramatique que ''nul n’est à l’abri des catastrophes qui peuvent surgir à tout moment''. Ndiaga Ndiaye estime que le président de la République doit tenir sa promesse de refaire la route, une fois au pouvoir. ''Non seulement, le président Macky Sall est de Fatick, mais il a fait ses études à Kaolack. Donc, il doit être en mesure de trouver des solutions idoines'', avance-t-il. Il rappelle également que le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse est originaire de la région. L'état de la route est si mauvais que le trajet Fatick-Kaolack qui doit se faire en 1 heure nécessite plus de quatre heures de gymnastique.

Le commerçant Ousmane Niang, assis devant sa maison à Léona, laisse éclater son amertume devant les drames qui frappent nombre de familles de la région. ''Si le président veut tous nous enterrer, il n'a qu'à nous le dire, comme ça, nous allons 

Section: 
PROJET D’AMÉLIORATION DE LA GOUVERNANCE DU SOUS-SECTEUR DE L’ASSAINISSEMENT : Le gouvernement met 900 millions sur la table
DIRECTION DU GROUPE PANAFRICAIN STARGATE CORPO : Notre compatriote Cheikh Mbacké Sène nommé
ADEPME
TRANSFORMATION DE L’AGRICULTURE AFRICAINE : La CEDEAO anticipe sur l’agenda post-Malabo
ALLÈGEMENT DU COÛT DE LA VIE : Les premières mesures jugées ‘’plus urgentes’’
BAISSE DES PRIX DE DENRÉES ANNONCÉE PAR L’ÉTAT : Les Thiessois attendent de voir
APUREMENT DETTE DUE AUX PRESTATAIRES DE SOINS DU CSU : L’État paye 3,7 milliards F CFA aux EPS et DRS
PREMIER BARIL DE PÉTROLE - CONTRÔLE, COÛTS DE LA PRODUCTION… : Les demandes de Legs Africa
RAPPORT BM - CROISSANCE ÉCONOMIQUE : Le Sénégal se projette à 7, 4 % en 2024-2026
PETROGAZ, ALLÈGEMENT DU COÛT DE LA VE, POUVOIR D’ACHAT… : Les annonces du gouvernement
PÉTROLE ET GAZ : Le rêve de grandeur
BAISSE DES PRIX : Les mesures connues ce jeudi
INVESTISSEMENTS CHINOIS AU SÉNÉGAL : Plus de 660 milliards F CFA injectés en 10 ans  
NATIONALISATION, RACHAT DE CRÉANCES, TENSIONS DE TRÉSORERIE : 120 milliards dans le vent 
FIRST OIL : Fini le pétrole dans 20-30 ans, si…
Khuwaylid Capital
EXPLOITATION DES PHOSPHATES AU SÉNÉGAL : Les ICS, chronique d’un désastre permanent 
BAISSE DES PRIX : Ousmane Sonko donne Rv la semaine prochaine
INDUSTRIES CHIMIQUES DU SÉNÉGAL : Indorama doit 200 milliards FCFA à l'État du Sénégal
COOPERATION SENEGAL-MAURITANIE 500 nouvelles licences de pêche aux pêcheurs sénégalais