Publié le 5 Aug 2014 - 14:22
DEUXIEME JOUR DU PROCES DE KARIM WADE

Les militants libéraux dispersés par des jets de grenades  lacrymogènes

 

Comme jeudi dernier, les militants libéraux ont pris d’assaut le palais de justice de Dakar, hier. Les forces de l’ordre ont dû intervenir à coup de gaz lacrymogènes pour disperser les rassemblements devant le tribunal.

 

Palais de justice de Dakar. L’ambiance est survoltée au deuxième jour du procès de Karim Wade. Comme le premier jour, les militants libéraux ont fait le déplacement. Ils sont présents, dès les premières heures de la matinée. Ils sont de toutes les tranches d’âge à avoir déserté leurs domiciles, pour se donner rendez-vous au tribunal. A l’entrée de la porte principale, c’est la grande queue pour assister au procès de Wade fils. Toutes les issues menant à la salle 4 où se tient le procès sont gardées par les gendarmes. Les moins chanceux resteront dehors tout le long du procès.

9 heures passées de 30 minutes, Karim Wade arrive à bord de la même voiture que la fois précédente. Cette fois, les photographes et autres journalistes preneurs d’images n’ont pas la possibilité de l’apercevoir. Toutes les vitres du véhicule sont levées. Cela n’empêche pas ses partisans de crier victoire et de scander : «Vive Karim», tout en essayant de franchir le seuil du tribunal. Les forces de l’ordre s’interposent.

Des jets de grenades lacrymogènes pour disperser la foule

Surpris de se voir refuser l’accès, le secrétaire général de l’UJTL Toussaint Manga ne cache pas son mécontentement. A l’en croire, ce sont les militants de l’APR qui ont rempli la salle d’audience. «Ils ont bloqué toutes les entrées et créé une autre issue pour les militants de L’APR. Ce n’est pas normal. Nous avons le droit, comme eux, d’assister au procès de Karim Wade», fustige le jeune libéral. Son camarade de parti Gallo Tall soutient lui que la salle n’est même pas pleine. ‘’Ils l’ont fait exprès», crie-t-il. Ils ne pourront pas accéder à la salle.

Devant la clameur qui monte, les forces de l’ordre se mettent à tirer des gaz lacrymogènes. C’est le sauve-qui-peut. Les plus faibles ne manquent pas de tomber. C’est le cas de deux militantes du Parti Démocratique Sénégalais. L’une des dames s’évanouit. Tandis que l’autre se retrouve par terre, en essayant de prendre la tangente. Elles sont secourues par les sapeurs-pompiers. Plus tard, le calme revient, alors que le procès bat son plein à l’intérieur de la salle 4.

Lors de la pause, à 13h, Me Amadou Sall, l’un des avocats de Karim, est littéralement assailli par la presse lorsqu’il se présente à la sortie. Le bruit court que les juges ont rejeté les exceptions soulevées par les avocats de la partie civile. Interpellé, il refuse de faire un commentaire. «Rien à dire, juste satisfait», dit-il, avant de s’engouffrer dans sa voiture.

Les débats reprennent à 14h. Trois tours d’horloge plus tard, le juge renvoie à nouveau le procès à aujourd’hui, pour statuer sur les exceptions soulevées par les avocats de Karim Wade. Lorsque Me Alioune Badara Cissé se présente, il est interpellé sur le vœu des jeunes de L’APR de l’exclure du parti. «Je suis dans le droit, pas dans la politique», lance-t-il, avant de tourner les talons. La question ne semble pas lui avoir plu. 

NDEYE AWA BEYE

 

 

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