Un garde pénitentiaire du Cap Manuel se retrouve en prison
Le garde pénitentiaire M.M. Seck va devoir patienter en prison en attendant son procès, puisque le juge a rejeté la demande de sa mise en liberté provisoire formulée par ses conseils. Il est poursuivi pour corruption ainsi que l’agent du service de proximité W. Ndiaye qui officie au commissariat de police de Golf Sud.
Les débats avaient pourtant commencé avant que le juge décide de renvoyer le procès pour la production des appels téléphoniques du garde pénitentiaire. Ce dernier n’a cessé de nier les faits qui lui sont reprochés.
Ses avocats en ont profité pour introduire une demande de mise en liberté provisoire. En vain, le juge l’ayant rejetée après que le parquet s’y est opposé. Selon le procureur, les faits sont d’une gravité telle que la liberté des prévenus pourrait nuire à la manifestation de la vérité.
Le garde pénitentiaire, l’agent de l’ASP et le Nigérian vont donc retourner en prison en attendant leur procès prévu lundi prochain. Il ressort en effet du procès-verbal d’enquête préliminaire que le garde pénitentiaire du Cap Manuel a voulu corrompre Daniel Anele, un ressortissant nigérian trouvé en possession de chanvre indien.
L’homme en question a été arrêté à hauteur du croisement des Parcelles Assainies où les deux hommes en tenue ont senti une odeur de chanvre, puis décidé d’inspecter les lieux. Ce qui leur a permis de mettre la main sur Anele. Destination : le commissariat de Golf Sud. Mais en cours de route, le garde pénitentiaire aurait propose un marché au Nigérian, «sa liberté contre la somme de 300 000 francs». Toujours selon le procès-verbal, Seck aurait donné son téléphone au mis en cause en lui demandant d’appeler ses proches pour amasser ladite somme.
Mais les choses prennent une autre tournure à leur arrivée au commissariat de Golf Sud où le garde pénitentiaire se livre à une vive altercation avec un policier. Au final, ils seront tous les trois arrêtés, le Nigérien pour détention de chanvre indien, les deux hommes de tenue pour corruption.
A noter que l’étranger est également poursuivi pour séjour irrégulier sur le sol sénégalais. Le délibéré a été fixé au lundi 20 octobre.
NDEYE AWA BEYE
