Publié le 27 Nov 2014 - 10:07
ARCELOR MITTAL, KOUMBA, SOCOCIM…

Amadou Ba fustige le trop-plein de ‘’contentieux’’

 

Invité à s’expliquer sur l’affaire Arcelor Mittal soulevée par l’ex-président de la République, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan Amadou Ba en a profité hier pour fustiger les nombreux contentieux dans lesquels est empêtré l’Etat, du fait d’un legs libéral ruineux.

 

A l’instar de l’affaire Arcelor Mittal qui a été au cœur des débats, hier à l’hémicycle, Amadou Ba a déploré les nombreux contentieux que compte aujourd’hui l’Etat du Sénégal. ‘’Nous avons beaucoup de contentieux. Trop de contentieux. A tort ou à raison, peu importe, mais il y en a beaucoup et ce n’est pas une bonne chose’’, a-t-il fait savoir. Il en veut pour preuve le contentieux qui oppose l’Etat du Sénégal à l’entreprise de cimenterie SOCOCIM. Selon l’ancien Directeur général des Impôts et Domaines, la volonté du nouveau gouvernement est qu’il n’y ait plus un contentieux émanant de l’Etat du Sénégal. Une manière surtout de fustiger la gestion de l’ancien régime et ce legs encombrant.

L’affaire Mittal a été dernièrement agitée par l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, lors du meeting du Front patriotique. Il avait affirmé que l’affaire Arcelor Mittal comportait des malversations. Hier donc, plusieurs députés, de la majorité comme de l’opposition, ont invité le ministre de l’Economie et des Finances à éclairer la lanterne des Sénégalais sur cette question. ‘’Il y avait une décision politique qu’il fallait prendre et les services de l’Etat ont pris la décision qu’il fallait’’, a répondu Amadou Ba, avant de faire la genèse de l’affaire.

Le ministre a souligné que le contentieux date de 2006, quand Arcelor Mittal s’est engagé à investir à peu près 1 milliard de dollars soir 500 milliards de F Cfa pour exploiter ces minerais. En 2009, quand la société a annoncé à l’Etat sa décision unilatérale de suspendre temporairement le projet, en invoquant la crise économique, le Sénégal n’a pas voulu l’entendre de cette oreille. Selon  l’argentier de l’Etat, face au préjudice subi, l’Etat du Sénégal avait décidé de déposer, le 28 avril 2011, une demande d’arbitrage. ‘’Dans un contentieux, chaque acteur donne ses prétentions. L’Etat du Sénégal avait demandé 400 milliards. On pouvait même demander 1 000 milliards. Ça n’a pas d’importance fondamentalement. Ce qui est important, c’est la décision du juge’’, a-t-il dit.

Dans l’affaire Arcelor Mittal, il y a aussi la société sud-africaine Koumba qui détenait cette mine, avant d’être exclue par l’Etat du Sénégal. Ayant porté plainte, elle a obtenu gain de cause. ‘’Le tribunal a prononcé le tort que le Sénégal a commis et l’a condamné à payer quelque 98 millions d’euros. Une négociation a été faite et Koumba a accepté de recevoir de l’Etat 75 millions d’euros, soit 49 milliards de F Cfa, que nous avons commencé à payer’’, a rappelé Amadou Ba. Aujourd’hui, dit-il : ‘’nous restons devoir à Koumba 13 milliards 400 millions qui sont en partie dans le budget actuel. Je ne vois pas la logique qu’un tribunal vienne dire, pour deux affaires similaires, le Sénégal a tort, vous allez payer 75 millions d’euros, maintenant Arcelor a tort, il va payer 400 milliards. Ça me pose problème’’,  a-t-il fustigé. 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

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