Publié le 21 Dec 2016 - 23:27
REFLEXION SUR LES MOUVEMENTS SOCIAUX AFRICAINS

Dakar abritera la 1ère Université de l’engagement citoyen en 2017

 

Dans un contexte marqué par la crise postélectorale en Gambie et le refus du Président congolais de quitter le pouvoir au terme de ses deux mandats légaux, le Mouvement Y en a marre du Sénégal et leurs collègues de l’Afrique ont tenu hier une rencontre à Gorée. Pour réorienter et intensifier leurs actions.

 

Dakar sera, en juin 2017, la capitale des mouvements citoyens africains avec l’organisation de la première Université de l’engagement citoyen. La décision a été prise hier, à Gorée, à l’issue de la rencontre des leaders de plusieurs mouvements sociaux africains. Il s’agit du Mouvement ‘’Y en a marre’’ du Sénégal, ‘’Balai citoyen’’ du Burkina Faso, ‘’Lucha‘’ et ‘’Filimbi’’ de la République démocratique du Congo (RDC),  ‘’Gom Sa Boppa’’ de la Gambie, ‘’Ras le bol’’ du Congo Brazzaville, ‘’Jeune et Fort’’ du Cameroun.

 D’après le coordonnateur du Mouvement ‘’Y en a marre’’, Fadel Barro, cette rencontre verra la participation d’éminents intellectuels, des universitaires, des acteurs de la société civile. Ils vont se pencher sur les actions, les démarches et l’impact des mouvements sociaux dans le processus démocratique des Etats africains. A titre d’exemple, Fadel Barro a annoncé la présence de l’économiste Felwine Sarr, de l’historien Mamadou Diouf  et de bien d’autres chercheurs de haut rang.

Par ailleurs, les différents leaders des mouvements précités ont, chacun dans son pays respectif, dépeint une situation alarmiste et implacable de l’état des droits de l’Homme, des libertés publiques et des conditions sociales de vie difficiles des populations. De la récente volte-face de Yahya Jammeh à l’‘’indifférence funeste‘’ de Joseph Kabila en passant par la détérioration du tissu social au Cameroun chez ‘’l’inamovible’’ Paul Biya (34 ans), les mots n’ont pas été tendres à l’endroit de certains dirigeants du continent.

 Revenant sur les cas gambien et congolais présentés comme une préoccupation d’une extrême gravité, la détermination de la jeunesse, lance-t-on, doit être totale. Face à ce sombre tableau, les participants à la réunion entendent bien dérouler une stratégie. ‘’Les actions prévues sont de deux catégories : la communication sur les réseaux sociaux, les médias audiovisuels et modernes (enregistrement de vidéos clip, de chansons, les tweet, des slogans) a expliqué Smokey du ‘’Balai citoyen’’. L’autre genre d’actions à mener, a-t-il poursuivi : ‘’ce sont les marches, les sit-in, des lettres ouvertes à des institutions, à la CEDEAO, CEMAC et des actions synchronisées  comme cela est prévu le 17 janvier prochain, jour marquant l’anniversaire de l’assassinant de Patrice Lumumba’’.

La fermeté de la CEDEAO envers Jammeh saluée

Sur la gestion de la crise postélectorale en Gambie par la CEDEAO,  Fadel Barro a félicité ‘’la fermeté’’ de l’Etat du Sénégal et des autres gouvernements des pays membres de l’organisme. ‘’Nous avons remarqué la bonne réaction. Pour une première fois, des chefs d’Etat de la CEDEAO y compris le Sénégal ont eu une réaction ferme sur la crise gambienne et ont pris des initiatives fortes’’, a-t-il salué. Selon lui, ce sont tous les peuples de la CEDEAO qui devraient magnifier cette ‘’démarche volontariste’’ affichée des chefs d’Etat de l’organisation à prendre leurs responsabilités. ‘’Nos Etats parfois peuvent nous lâcher nous peuple, mais nous n’avons pas le droit de lâcher nos Etats’’, a conclu le ‘’Yen a mariste’’. Ce dernier a aussi  estimé que le fait que le Sénégal soit membre non permanent du Conseil de sécurité en ce moment précis a été très déterminant dans l’auto-saisine de l’Onu de cette affaire, appelée crise postélectorale en République de Gambie.

MAMADOU YAYA BALDE

 

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