Publié le 7 Apr 2017 - 14:48
18ÈMES JOURNÉES MÉDICALES DE LA FACULTE DE MEDECINE

Faire face à la problématique des urgences

 

Les 18èmes journées médicales, pharmaceutiques, odontologiques et vétérinaires de la Faculté de médecine seront organisées du 10 au 13 avril. Une occasion pour les médecins d’échanger sur tous les maux de leur profession, mais aussi sur les perspectives.

 

‘’Les Urgences en Afrique : quelles solutions ?’’ sera le thème principal des 18èmes journées médicales, pharmaceutiques, odontologiques et vétérinaires de la Faculté de médecine prévues du 10 au 13 avril. Selon le coordonnateur, le  Professeur Serigne Abdou Bâ qui animait une conférence de  presse en prélude à ces journées, les urgences sont devenues les véritables problèmes de la médecine. Ces journées seront l’occasion pour le monde de la Santé de faire le point afin de trouver des solutions. ‘’Nous essayons de trouver des solutions à ce gros problème. Nous faisons en sorte que le malade perde moins de temps’’, souligne le Pr Bâ.

Toutefois, le médecin en cardiologie évoque un problème culturel qui empêche les gens de se faire soigner à temps. ‘’Les Sénégalais n’ont pas cette habitude de consulter un médecin quand ils ont mal. Au lieu de se faire soigner, ils remettent tout au lendemain et pendant ce temps, la maladie progresse’’, fait-t-il remarquer. Toutefois, le Professeur relève en même temps un problème de matériel. Dans plusieurs hôpitaux de la place, ce matériel fait défaut.

Évaluer la CMU

Sur le même registre, le Professeur Seydou Nourou Diop avance qu’il faudra des années encore pour avoir le nombre suffisant de médecins en urgence. ‘’Ce qui est important dans la formation de base, c’est d’amener le médecin généraliste à avoir des compétences de prendre en charge les urgences et même les malades de pathologies de spécialité’’, souligne le Professeur. Pour le diabétologue, depuis 30 ans, la Faculté  de médecine s’est ouverte au public. ‘’En 2 ans, les étudiants vont dans les hôpitaux. Il faut voir comment créer des passerelles pour continuer l’enseignement de qualité que les gens reçoivent’’, poursuit le cardiologue. 

En outre, des sous-thèmes tels que la Couverture maladie universelle, les bouleversements dans les études avec la réforme LMD, la sécurité alimentaire sanitaire et zoonose, les syndromes coronaires aigus, les prises en charge des traumatismes graves  feront l’objet d’échanges, lors de ces 18èmes journées médicales. Selon toujours le Professeur Bâ, il y a un besoin énorme de prise en charge de la population. C’est pourquoi, avec la Couverture maladie universelle, il sera intéressant de voir les réalisations et les points à améliorer. ‘’La Cmu doit marcher. Rien n’est plus poignant que de recevoir un patient et ne pas avoir les moyens de le soigner’’, a-t-il plaidé. ‘’Les budgets des hôpitaux ne permettent pas de prendre en charge tous les soins. Donc, la Cmu est une opportunité et nous allons tout faire pour donner des propositions pérennes’’, a renchéri le Pr Nourou Diop.

Absence de moyens

Hier, le déficit de spécialités s’est aussi invité à la conférence. Selon le cardiologue, le Professeur Serigne Abdou Bâ, il y a des problèmes parce que la formation en médecine dure 7 ou 8 ans.  De ce fait, si l’étudiant est issu d’une famille pauvre et qu’on lui demande de rajouter 4 ou 5 ans d’autres études, c’est difficile. ‘’Les gens ont besoin de sortir pour gagner leur vie. C’est ce qui explique qu’il n’y a pas beaucoup de spécialistes’’, a-t-il expliqué. L’autre écueil est que les spécialistes qui sortent ne veulent pas aller dans les régions, à cause des problèmes qui existent dans les zones loin de la capitale sénégalaise. ‘’Les spécialistes qui sortent sont réduits à être des médecins généralistes. Ils perdent leurs acquisitions. Si vous mettez un radiologue à Diourbel ou à Matam, s’il n’a rien pour travailler, il va revenir à Dakar. Il faut que les spécialistes soient accompagnés avec du matériel’’, a-t-il défendu.

Par contre, dans certaines disciplines, il n’y a pas de Sénégalais. C’est le cas en neurochirurgie. Uniquement des étrangers. Pour pallier cela, Seydou Nourou Diop plaide pour l’implication de tous. ‘’Les gens sont de familles démunies et préfèrent aller travailler que de continuer à étudier. Des  passerelles doivent être créées pour offrir des bourses à des gens méritants qu’ils veulent se former. Les gens veulent aller en spécialité, mais n’ont pas les moyens’’, a plaidé le Professeur Diop.

VIVIANE DIATTA

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