Publié le 6 Jun 2017 - 20:29
& SUR LES PLATEAUX DE CHANTS RELIGIEUX

‘’L’animation crée une ambiance électrique qui ressemble plus à un spectacle social…‘’

 

Chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) Djim Dramé a présenté hier, une communication sur la poésie soufie. Il a parlé de sa genèse, de son évolution ainsi que de son interprétation.

 

Pur produit de l’école coranique et chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) Djim Dramé a présenté hier un exposé sur la poésie soufie. Laquelle est née avec la naissance des foyers religieux au Sénégal. Car les auteurs de ces textes sont des gens qui ont appris le Coran et qui ont, au moins une fois, réécrits en intégralité le livre saint. Parmi eux figurent  Serigne Babacar Sy, Serigne Mansour Sy, Cheikh Moussa Kâ, El ‘hadji Ibrahima Niass, Serigne Abass Sall, El ’hadji Madior Cissé, etc. Certains ont rédigés leurs textes en langues nationales, d’autres en arabe. Ce sont ces derniers qu’interprètent ce qu’on appelle les chanteurs religieux.

Pr Djim Dramé a tenu à les diviser en deux catégories. En effet, pour lui il y a les chanteurs sortis des ‘’daaras’’ et qui ont été alphabétisés à l’arabe. Ceux-là en chantant respectent les règles grammaticales et les prononciations. Ce qui n’est pas le cas de ceux qui figurent dans sa catégorie 2. Ce sont ces chanteurs qui n’ont que leurs belles voix et ‘’se lancent dans une ambiance folklorique. ‘Cependant, il semble que le grand public préfère ces animateurs qui font bouger le public. Ils commettent des fautes linguistiques du fait de leur ignorance de la langue arabe et l’absence d’effort minimum pour prononcer correctement les mots’’, analyse-t-il. 

Ce qui démontre que le grand public qui les suit n’a pas une culture islamique soutenue et ne se rend pas compte des fautes et manquements commis. ‘’Ils (ndlr les chanteurs de la catégorie2) répètent des contresens impardonnables’’, note-t-il. ‘’Quelques fois l’animation crée une ambiance électrique qui ressemble plus à un spectacle social (mariage, baptême, etc) qu’à une festivité religieuse islamique. L’ambiance déborde souvent et sans s’en rendre compte les solennités culturelles et religieuses cèdent la place aux sensuelles pratiques ceddos’’, relève-t-il. Nombreux au Sénégal sont les chanteurs de cette catégorie. Car comme le dit Pr Dramé, ‘’chanter les poèmes soufis est devenu un métier rentable’’. On peut facilement avoir un véhicule grâce à cela ou bénéficier de voyages à la Mecque.

Par ailleurs, on pourrait beaucoup apprendre de ces textes si on écoutait un peu plus ou si on faisait l’effort de comprendre ce qu’en disent leurs auteurs. ‘’Il existe au Sénégal une production en qualité et en quantité suffisante de poèmes soufis’’, assure Pr Dramé. Les objectifs des auteurs étaient divers. Certains à travers ces textes visaient à formuler des prières, d’autres à socialiser ou à demander pardon par exemple. En outre, selon Pr Djim Dramé les différents foyers de poésie soufis sont, entre autres, Piir, Thilogne, Coky, Louga, Thiès, Guédé, Touba, Tivaoune, Sokone et Dakar. Et il n’est pas difficile de déceler l’appartenance confrérique, familiale ou encore régionale d’un poème suivant le ton, le langage et le style.

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