Publié le 27 Jul 2017 - 05:36
MISE EN ŒUVRE DE LA RESOLUTION 1325 DES NATIONS-UNIES

Les efforts et limites du Sénégal 

 

17 ans après l’adoption de la résolution 1325 des Nations-Unies, beaucoup d’avancées ont été notées dans sa mise en œuvre par le Sénégal. Toutefois, quelques efforts de vulgarisation et de coordination restent encore à faire. C’est ce qui résulte de la formation thématique initiée par le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS).   

 

La résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU sur les femmes, la paix et la sécurité a été adoptée en 2000. C’est un outil qui souligne l’importance du rôle des femmes dans la prévention et le règlement des conflits et dans la consolidation de la paix dans le monde. Au Sénégal, 17 ans après son adoption, le bilan de la mise en œuvre de ce texte est mitigé. ‘’Beaucoup d’avancées avec des lois qui ont été votées contre les discriminations, les violences faites aux femmes...

sauf que tout ce qui est fait avec les différents acteurs étatiques ou non n’est pas coordonné et capitalisé’’, explique le Dr. Christiane Agboton Johson, directeur des programmes spéciaux du Centre de hautes études de Défense et de sécurité (CHEDS).  Sa lecture est partagée par la présidente nationale du groupe de travail ‘’femmes, jeunes, paix et sécurité’’ en Afrique de l’Ouest et du Sahel, Mme Woré Ndiaye Kandji. ‘’Bien que le Sénégal soit pionnier dans l’élaboration d’un plan d’action national, il y a un problème de capitalisation des actions menées. On n’a pas évalué le degré de mise en œuvre, du partage de bonnes pratiques’’.

Par ailleurs, si cette rencontre a déploré l’absence de résultats efficients faute de synergie, elle a permis tout de même d’établir des passerelles entre tous les acteurs présents à ce panel qui s’activent sur ces questions. Dans sa communication, la coordinatrice du programme ‘’genre, paix et sécurité’’ à Gorée Institute est largement revenue sur la Résolution 1325, notamment sur ses trois piliers : la protection, la prévention et la participation. Poursuivant, Mme Woré Ndiaye Kandji a aussi développé les résolutions annexes de la 1324.

Il s’agit de la résolution 2242 qui demande à ce qu’il y ait plus de femmes médiatrices dans les conflits, à ce qu’elles soient mieux impliquées sur les nouveaux défis sécuritaires (le radicalisme religieux et l’extrémisme violent). Quant à la résolution 2250, adoptée en 2015, elle exige que les jeunes soient, eux aussi, impliqués dans la gestion des questions de paix et de sécurité.  Ayant axé son exposé sur ce volet, Jipora Ndiog, vice-présidente du Réseau des jeunes africains leaders du Sénégal,  s’est employée à démontrer que les jeunes sont des acteurs incontournables qu’il faut impliquer dans tous les maillons du processus de résolution des conflits, notamment dans la prévention au Sénégal où il n’y a presque pas de conflits. Car, dit-elle, ces jeunes sont à la fois des acteurs et des victimes de conflits.

Par expérience, le général Pathé Seck dira, quant à lui, que la sécurité, c’est pour les hommes, la paix, plutôt du domaine des femmes. Mais que les deux sont dans une interaction permanente. ‘’On dit de plus en plus que les femmes ne doivent pas rester à la maison ; qu’elles doivent sortir  pour aller travailler. Y a-t-il un travail plus noble pour une femme que de s’occuper de l’éducation de son enfant au foyer ? Il faut ennoblir ce travail de la femme et non en faire l’objet d’un syndicalisme systématique. On ne doit pas voir les rapports  homme-femme sous un angle antagonique, mais plutôt, une complémentarité’’, a enseigné le général Seck. 

MAMADOU YAYA BALDE

 

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