Le Sénégal à la recherche de la bonne voie
La méthodologie de transposition dans l’application des réformes au sein de l’Union économique et monétaire des Etats de l’Afrique de l’ouest (Uemoa) reste un défi majeur à relever pour le Sénégal. C’est ce qu’a souligné hier le responsable de la Cellule de suivi et de coordination de la Direction générale de la Planification des politiques économiques, Moustapha Ngom, lors d’un atelier sur le sujet.
Parvenir à approfondir l’intégration régionale dans tous les domaines. C’est ce que recherchent les acteurs avec la revue de l’application des réformes et projets de l’Union économique et monétaire des Etats de l’Afrique de l’ouest (Uemoa). Il s’agit ainsi d’un chantier majeur inscrit désormais dans les agendas respectifs de la Commission et des Etats membres. Pour le Sénégal, le Coordonnateur de la Cellule de suivi et de coordination de la Direction générale de la Planification des politiques économiques, Moustapha Ngom, reconnaît l’existence de problèmes par rapport à la mise en œuvre de ces dispositions. Ces derniers sont de plusieurs ordres. ‘’On peut notamment citer celui lié à la méthodologie de transposition. Souvent les services qui sont appelés à le faire ne la maîtrisent pas. Il y a également des lenteurs dans le travail. (…) Mais l’une des grandes nouveautés de la revue de cette année est qu’outre l’examen de la mise en œuvre des engagements pris lors des revues précédentes, l’édition 2017 se penchera sur l’évaluation du Pacte de convergence, notamment le respect des critères fixés’’, a-t-il expliqué.
Le représentant du ministre sénégalais de l’Economie a ajouté que la finalité des réformes, telles que prévues par le traité de l’Union, est de ‘’créer un cadre rationalisé, harmonisé, incitatif’’ pour l’investissement. Ainsi, il est espéré, à terme, un développement économique, social et humain harmonieux. Leur mise en œuvre permet également de ‘’renforcer la solidarité’’ au sein de l’espace et de ‘’mutualiser’’ les forces et expériences. Elle sera l’occasion de combler les ‘’faiblesses’’ à l’échelle communautaire et ‘’d’affronter les défis communs’’, selon des approches concertées. ‘’En effet, il n’est plus à prouver que dans un environnement mondial en perpétuelle mutation, les réformes constituent à la fois une réponse pertinente et un levier privilégié pour s’adapter aux nouvelles situations et pour relever les nouveaux défis’’, a-t-il dit.
En réalité, de l’avis du représentant résident, Dossolo Diarra, l’édition de cette année va permettre à la Commission de l’Uemoa d’améliorer de façon ‘’subséquente’’ la méthodologie d’organisation des revues, en collaboration avec les Etats membres. Cela, dans le but d’évaluer la performance des Etats dans l’application des réformes communautaires.
‘’Elle permettra de relever les résultats atteints et les difficultés auxquelles les Etats membres sont confrontées afin que des solutions idoines soient apportées pour améliorer la compétitivité de nos économies et leur potentiel de croissance’’, a-t-il poursuivi. Durant les trois jours, une centaine de réformes seront passées en revue. Elles concernent l’agriculture, le commerce, les mines, les finances publiques, la pêche etc. Des projets et programmes seront également revisités. C’est en réalité un exercice qui a été instauré par la conférence des chefs d’Etat en 2013. A la fin des travaux, un mémorandum sera établi et examiné par l’ensemble des ministres des pays membres et le président de la commission. Ces conclusions seront portées à l’examen du Premier ministre de chaque pays, puis aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union.
MARIAMA DIEME