Diène Farba Sarr et sa politique des 4 ‘’F’’

La question des logements sociaux a occupé une place centrale dans les débats qui ont précédé le vote du budget du ministère du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie, avant-hier à l’hémicycle. En 4 ‘’F’’, le ministre Diène Farba Sarr a décortiqué la politique sociale de l’Etat en la matière.
La politique sociale de l’Etat du Sénégal tient à 4 ‘’F’’ : le foncier, le financement, la fiscalité et la formation. Le ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie s’est évertué à en faire la démonstration, avant-hier, lors du vote du budget de son département ministériel qui a connu une baisse de 7 milliards de francs Cfa. Il explique que de 2000 à 2012, l’Etat avait cessé d’accompagner les promoteurs publics et privés. C’est pourquoi le coût du logement était trop cher. Avec l’avènement du président Macky Sall, poursuit-il, il a été mis en place une politique basée sur ces 4 ‘’F’’.
‘’En matière de foncier, avec l’objectif de 15 000 logements par an, dans le cadre du Plan Sénégal émergent, il fallait avoir des instruments pour atteindre un tel objectif. Après Diamniadio, il y a Dagakholpa (2 870 ha), Déni Birame Ndao (2 521 ha), Diacksao Bambilor (600 ha) et Yène (422 ha). Il s’y ajoute les 23 pôles régionaux de 300 ha chacun. Avec un total de 13 000 ha’’. Sur une parcelle donnée de quelques hectares, un promoteur qui y construit des logements, les 60 logements doivent être réservés à des logements sociaux et les 40 autres aux logements de haut standing. Pour avoir un foncier ‘’gratuit, poursuit Diène Farba Sarr, il faut inéluctablement passer par le ministère qui vous ouvre un cahier des charges et une convention signée avec 10 critères dont 7 techniques et 3 financiers. La gratuité de ce foncier va se répercuter sur le prix, renseigne-t-il.
Sur la fiscalité, informe le ministre, il y a eu beaucoup d’allègements fiscaux et douaniers. La taxe sur la valeur ajoutée est exonérée. Mais aussi l’exonération des projets d’appui aux logements à 50 %. S’y ajoute que tous les matériaux qui entrent dans la construction et qui ne sont pas fabriqués au Sénégal sont exonérés totalement. ‘’Voilà tout le sens de la loi d’orientation sociale qui est révolutionnaire. Si la taxe sur le ciment alimente le fonds de l’habitat qui est une partie très importante dans la loi d’orientation sociale, le Sénégal est sauvé, car on peut atteindre 20 à 30 000 logements par an’’, se réjouit-il.
Pour l’opérationnalisation de la loi d’orientation, le ministre promet de travailler très bientôt avec son collègue de l’Economie, des Finances et du Plan sur son applicabilité.
Dans le cadre du financement, il y a le financement de l’habitat social par la taxe sur le ciment. Pour ce qui est de la formation, cette dimension est bien prise en compte avec l’université Amadou Makhtar Mbow de Diamniadio qui va intégrer les modules sur l’urbanisme et l’habitat pour former des techniciens.
MAMADOU YAYA BALDE