Publié le 6 Jan 2018 - 16:41
COUT D’ENTRETIEN DE VEHICULES PARTICULIERS

La face cachée d’un confort 

 

Le confort apparent de certains véhicules particuliers cache de véritables problèmes de soucis d’entretien pour leurs propriétaires. Le ‘’budget’’ souvent réservé pour ce chapitre varie d’un automobiliste à l’autre. Si certains disent s’organiser, d’autres, par contre, n’en peuvent plus.

 

Tout ce qui brille n’est pas de l’or, dit l’adage. Dans les rues de Dakar, les véhicules particuliers occupent une place de choix dans la circulation. Néanmoins, le contrôle technique et l’entretien de ces bagnoles provoquent souvent de saignées financières chez certains propriétaires. Pour supporter le coût de ces opérations, quelques-uns se voient dans l’obligation d’opérer des coupes sombres sur leur salaire, voire se soumettre à des réaménagements austères.

Pour Abdou Aziz Sène, employé à La Poste, ‘’l’achat d’un véhicule suppose un certain salaire et un niveau de vie’’. ‘’Il y a beaucoup d’hommes, dans notre société, qui se permettent d’acheter un véhicule alors qu’ils n’ont même pas de quoi payer la dépense quotidienne. Ce qui est ridicule et paradoxal’’, regrette-t-il. 

Sur l’avenue Cheikh Anta Diop, comme sur la Vdn, les bouchons sont légion aux heures de pointe. Empêtré dans un carambolage, un conducteur raconte que l’entretien des véhicules particuliers est un gros point noir. ‘’Le contrôle technique des véhicules particuliers est très opaque. C’est du n’importe quoi’’, lance-t-il très pressé, avançant prestement dans sa Mercedes bleue sombre. Fixé à 7 000 F Cfa une fois par an, ce contrôle est négligé par plusieurs  automobilistes qui trouvent des subterfuges et autres voies de contournement pour échapper à la visite technique. Il s’y ajoute la somme de 2 100 F Cfa pour le droit de timbre. ‘’Le contrôle technique est moins cher que les pannes imprévisibles, le coût de vidange et le changement de certaines pièces. Mais qu’à cela ne tienne, beaucoup de propriétaires s’arrangent pour ne pas respecter ce contrôle, parfois de connivence avec les agents eux-mêmes’’, note Boubacar Diallo, entrepreneur.

Après une journée chargée, Mme Fatou Kiné Niang, trouvée devant le siège de la Sonatel (Vdn) où elle travaille, a visiblement hâte de   regagner son domicile. Interpellée sur ce que lui coûte le bon fonctionnement de son véhicule personnel, elle répond : ‘’C’est un montant très minable : 5 000 F Cfa.  Et puis, je n’ai pas un budget spécifique pour ça. Je règle les problèmes au fur et à mesure qu’ils surviennent.’’

 A quelques mètres d’elle, une autre collègue de travail qui abonde dans le même sens. Selon cette dernière, l’essentiel de l’entretien qu’elle fait pour sa voiture est temporaire. Toutefois, elle dit avoir déboursé 170 000 F Cfa, rien que pour le mois de décembre passé. Quant à Mamadou Diop, consultant, il affirme que les frais de révision, de lavage et d’entretien mécanique le coûtent par mois entre 125 000 et 150 000 F Cfa. Un coût qu’il trouve trop élevé et quasi insupportable.

Entre le besoin évident d’un moyen de locomotion à Dakar et les dépenses quotidiennes à la maison, Mme Awa Diop a opté pour la planification. Elle dégage chaque mois une somme de 10 000 F Cfa. Puis, elle s’est abonnée chez un laveur de voitures pour garder le confort et l’attraction de son véhicule. Selon elle, tout est question d’organisation.   

MAMADOU YAYA BALDE

 

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