Publié le 1 Jun 2018 - 02:56
DOCTEUR ADJA MARIETOU DIOP (PRESIDENTE DE LA LIGUE SENEGALAISE CONTRE LE TABAC)

‘’Il y a des lenteurs que nous pensons pouvoir lever’’

 

Même s’il y a de réels problèmes dans l’application de la loi, la présidente de la Ligue sénégalaise contre le tabac soutient qu’il n’y a pas de blocage mais plutôt des lenteurs. Toutefois, Docteur Mariétou Diop est d’avis que celle-ci est méconnue de la population.

 

Qu’est-ce qui a été fait depuis le vote de la loi antitabac ?

Depuis le vote de la loi du 14 mars 2014, beaucoup de choses ont été faites. Il y a eu des avancées significatives parce que le décret d’application a été signé, d’autres sont en train d’être complétés. Les principaux axes visés par la loi sont le conditionnement, l’étiquetage, la vente et la distribution des produits du tabac, les espaces interdits au tabac. Nous sommes à la phase d’application pour les espaces fumeurs. Nous sommes en train de faire le tour des restaurants, des espaces publics pour sensibiliser le public. Il y a des répressions qui ont été faites dans les restaurants et les hôtels. Cela permet d’éviter le tabagisme passif qui tue 700 000 personnes par an.

Le décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics a été publié. Mais les gens continuent de fumer sans être inquiétés. Qu’est-ce qui bloque son application ?

D’abord quand on approche la population, certains nous font savoir qu’ils ne sont pas au courant de ces décrets encore moins de la loi. Donc une réflexion de fond doit être faite par tout le monde. C’est pour cette raison que nous nous réjouissons aujourd’hui de la présence du ministère de l’Education qui est une cible privilégiée. Nous prévoyons avec la Listab de travailler avec les associations de jeunesse, le milieu sportif parce que la loi, c’est une affaire de tout le monde. Nous devons tous nous y mettre pour que la population comprenne cette loi, l’adopte et puisse la faire adopter. Il n’y a pas de blocage. Il y a des lenteurs que nous pensons pouvoir lever avec toute la société civile parce que c’est à elle de dire ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas.

Donc il y a un problème de communication ?

Il y a une méconnaissance de la loi, des articles. Nous demandons aux journalistes de nous aider dans les différents canaux de communication afin que toutes les populations soient informées. Que tout le monde comprenne qu’il est interdit de fumer dans les espaces publics et que les produits du tabac doivent obéir à des normes particulières au Sénégal !

Il est interdit de vendre du tabac à moins de 200 mètres des établissements. Mais cette mesure n’est pas respectée. Pourquoi ?

Tout cela doit être pris en charge par des licences. Pour vendre du tabac, il faut désormais avoir une licence. Les produits du tabac vont être sortis des boutiques. Il y a un programme appelé ‘’daxx tabac, généeko butik yi’’ qui est en cours. Parce que cette substance n’est pas un produit de consommation usuelle.  C’est un produit dangereux, il faut qu’il y ait des points de vente que nous pourrons gérer. Il faut que les décrets d’application sortent, que les licences soient distribuées aux ayants droit et pour que le fumeur fasse un parcours pour aller acheter du tabac. Cela va diminuer la consommation du tabac sans parler des avancées que nous espérons faire par rapport à l’augmentation des prix sur les produits du tabac.

V. DIATTA

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