Publié le 12 Nov 2018 - 22:18
VIOLENCES NOTÉES DANS LA SOCIÉTÉ, INJURES, INVECTIVES…

De la nécessité de construire le vouloir de vie commune

 

Pour épargner le Sénégal et les autres pays africains de la montée de l’extrémisme violent, des injures et autres invectives qui peuvent conduire à des dérives, la Tarikha tijaniyya de Tivaouane propose aux uns et aux autres de cultiver le désir de vivre commun.

 

S’accepter, taire les divergences très souvent source de conflits et vivre ensemble dans la paix pour un développement prospère du Sénégal et des pays d’Afrique. Voilà l’invite qui est ressortie, avant-hier à Tivaouane, lors de la conférence régionale islamique sur le thème : ‘’Religions, paix et prospérité en Afrique’’. Organisée sur deux jours, en prélude à la célébration du Grand Gamou de Tivaouane prévu le 19 de ce mois, celle-ci a permis aux conférenciers d’appeler les fidèles à cultiver le sens du vouloir de vie commune.

Selon le professeur Abdoul Aziz Kébé, si les gens mettaient en avant cet aspect, les risques que traverse le Sénégal ne devraient pas en être. ‘’’L’homme est le lieutenant de Dieu sur terre’, disait l’autre. Parce qu’il engrange toutes les ressources de paix. C’est pourquoi le khalife général des tidianes invite l’ensemble des parties prenantes de la religion à instaurer le reliquat là où nous allons habiter afin de construire un espace de paix pour un avenir radieux du Sénégal et des pays africains. L’arrière-plan historique de l’islam nous pousse à connaître le modèle de vivre ensemble’’, a poursuivi le président du comité scientifique de la conférence régionale islamique dont le khalife général des tidianes a été le parrain.

Le Pr. Kébé de dire que le désir du vivre commun a été l’alternative que l’islam a proposée, lorsqu’il y a eu la rupture du contrat social avec les pouvoirs locaux. C’est pourquoi le délégué général au Pèlerinage insiste là-dessus et demande à tous les fidèles d’adopter cette attitude qui, selon lui, peut aider les pays à retrouver une paix sociale prospère.

De son côté, le président du comité de pilotage de ladite conférence, qui a vu la participation de délégations sous-régionales (Gambie, Mali et Mauritanie), a plaidé pour la réinvention d’un ‘’nouveau déterminisme’’ en vue de mettre un terme aux nombreuses querelles et ‘’insultes lâches’’. ‘’Il faut promouvoir la paix. Car, sans la paix, aucun projet de société ne peut prospérer. Dans ce cas, il faut cultiver l’esprit de vivre ensemble. Les démons de la division religieuse doivent cesser de régner. Pour y arriver, il faut développer et mettre en place une volonté de vie commune. Notre or blanc, c’est cette paix qui nous a été léguée par les hommes comme Seydi El Hadj Malick Sy’’, a théorisé Serigne Abdou Hamid Sy.

Avant de clore son propos, le président du comité de pilotage de l’événement a tenu à rendre un hommage appuyé au défunt khalife général des tidianes, Abdoul Aziz Sy Al Amine, qu’il qualifie d’‘’artisan de la paix sociale’’. Serigne Abdou Hamid Sy a, par la même occasion, permis aux jeunes fidèles de découvrir l’œuvre de Seydi El Hadj Malick Sy.

Prenant la parole à leur suite, le porte-parole du khalife général des tidianes, Serigne Pape Malick Sy, a salué la pertinence du thème de la conférence régionale islamique. Car, a-t-il ajouté, le monde évolue et les familles religieuses doivent pouvoir suivre cette évolution. Dans un autre registre, le porte-parole de la famille El Hadj Malick Sy a déploré le retard noté dans le démarrage des travaux. Prévue à 10 h (9 h pour la mise en place), la conférence régionale islamique a débuté à 11 h 54 mn. Un retard qui n’a pas été du goût du marabout qui demande d’ailleurs à ce que les gens soient ‘’beaucoup plus regardants sur cette notion d’heure’’.

A noter qu’au terme des travaux de la conférence régionale islamique, des propositions et recommandations vont être faites et présentées au khalife général des tidianes qui, à son tour, va esquisser des pistes de solution à ces crises qui affectent le Sénégal.

GAUSTIN DIATTA (THIES)

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