Publié le 15 Jan 2019 - 03:11
PROFIL COMMISSAIRE OUSMANE GUEYE

Un pur Gmi à la tête de l’école de police

 

Le commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle, Ousmane Guèye, dirige l’Ecole nationale de police et de la formation permanente, depuis novembre 2015. ‘’EnQuête’’ vous fait la connaissance de ce quinquagénaire qui a blanchi sous le harnais, dans le Groupement mobile d’intervention (Gmi) et dirige l’institution d’une main de fer dans un gant de velours.

PROFIL

C’est en novembre 1986 qu’Ousmane Sy a franchi le portail de l’Ecole nationale de police et de la formation permanente (Enpfp) comme élève officier de paix direct. Une année auparavant, il s’était engagé volontaire dans l'armée avec le contingent 1985/2 (titulaire du Cat2 train). Vingt-neuf ans après, celui qui est devenu commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle a été nommé à la tête de cette école qui a formé des centaines de milliers d’hommes et de femmes sénégalais et étrangers. C’était en novembre 2015.

Né, il y a de cela plus d’une cinquantaine d’années, commissaire Guèye a blanchi sous le harnais, dans la police nationale. Titulaire du Bac D - l’actuelle série S2 - au lycée Seydina Limamoulaye de Guédiawaye, il a été orienté à l’université Cheikh Anta Diop, où il a eu un Dues 1 en physique-chimie. A l'issue de sa formation à la police, il est affecté au Groupement mobile d'intervention (Gmi). Par la suite, il a atterri au commissariat central de Guédiawaye comme commandant du corps urbain. En début 1994, il est admis au concours d'accès au corps des officiers de paix supérieurs. Deux années après, il est nommé dans le corps des officiers de paix supérieurs. De 2001 à 2002, il commande le groupe opérationnel dans le sud du pays, plus précisément à Ziguinchor. Au bout d’une année, il est nommé à la tête de cette structure. Par la suite, il rejoint l’Enpfp. En 2009, et pour 2 ans, il officie comme commandant du groupe opérationnel de Thiès. Satisfait de sa gestion, ses supérieurs lui confient le poste d’adjoint au directeur du Groupement mobile d'intervention. Trois années après, la direction du Gmi lui est déléguée pour une durée d’une année.  

De taille moyenne, avec sa peau noire qui rappelle ses origines cayoriennes, le commissaire Guèye a participé à plusieurs missions onusiennes. Ainsi, il a fait la Bosnie-Herzégovine, il y a de cela 18 ans, la Côte d'Ivoire en 2004, le Tchad vers 2009 et la République centrafricaine (Rca) en 2012.

Marié à une épouse et père de cinq enfants, sa carrière est aussi riche de plusieurs stages qu’il a eu à effectuer un peu partout dans le monde. L’Egypte, les Usa, l’Italie, la Tunisie et l’Ouganda l’ont accueilli, pour des formations dans les domaines de la lutte anti-terroriste, le maintien de l'ordre, le commandement et la formation.

‘’Très courtois, modeste, mais très têtu…’’

Le commissaire Ousmane Guèye est peint par ses proches comme étant quelqu’un de très rigoureux, qui veille scrupuleusement sur la santé de ses éléments. De commerce facile, la mine joviale, l’homme sait faire la différence, quand il s’agit de respecter la loi ou de protéger les personnes et leurs biens. ‘’Il a fait l’armée avant d’intégrer la police. Il est de la même promo que plusieurs généraux du pays. Il est très courtois et rigoureux dans le travail. Un chef à l’esprit très humanitaire. Il veille personnellement sur ses agents, leurs repas, leur santé. C’est quelqu’un qui est très proche de ses éléments. Il est aussi un bon père de famille’’, confie une autorité de la police.

Une autre source, toujours sous le couvert de l’anonymat, soutient : ‘’Depuis qu’il est à la tête de l’école, il a beaucoup changé. C’est quelqu’un qui aime innover. Les élèves ont droit à un dessert, lors de son magistère. Il a démarré beaucoup de chantiers.’’

Autant il est un homme de tenue qui, par principe, doit respecter les ordres de sa hiérarchie, d’autres témoignages soutiennent qu’il ne se laisse pas faire. ‘’Il aime insister, quand il croit à quelque chose. Des fois même, il oublie que l’autorité est là, lors des réunions, mais tout cela, c’est dans le sens de bien faire. Des fois il est têtu. Sinon, le reste, il est sans-faute’’, dit-on.

CHEIKH THIAM

 

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