Publié le 14 Mar 2019 - 22:21
975 CORPS SANS VIE, 36 838 INTERVENTIONS DE LA BNSP

2018 moins meurtrière que 2017

 

L’année dernière n’a pas été de tout repos pour les éléments de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (Bnsp). Selon leurs statistiques dont ‘EnQuête’’ détient copie, ils ont eu à faire à 36 838 interventions, pour un nombre de victimes estimé à 30 417 dont 975 corps sans vie, 612 décès et 185 morts par noyade.

 

En 2018, la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (Bnsp) a effectué 36 838 interventions au niveau national (contre 35 977 en 2017). La région de Dakar vient en tête avec 13 472. Elle est suivie des régions de Thiès et Diourbel avec 8 856 interventions au total. Ensuite, viennent Tambacounda et Kédougou, avec 1 961 interventions. Les sapeurs-pompiers ont dénombré 30 417 victimes (contre 26 523 en 2017). Selon nos informations, cette hausse est due à la densification du maillage du territoire national en unités des sapeurs-pompiers, avec une certaine démocratisation des secours. En d’autres termes, les unités de secours ne sont plus une question de grandes villes, mais de localités les plus lointaines, à travers la construction de grandes casernes régionales complétées par des centres et d’unités de secours secondaires dans chaque département.

Les statistiques annuelles de la Bnsp, parcourues par ‘’EnQuête’’, relèvent que le nombre de corps sans vie transportés, en 2018, est de l’ordre de 975. Alors qu’en 2017, ils étaient 1 924. Soit une baisse de 949. Quant aux interventions pour secours et assistance, elles sont de l’ordre de 24 427 (soit 75 % des interventions). Parmi elles, les accidents de la circulation routière viennent en tête, avec 16 373, soit 67 % (contre 16 100 en 2017). Celles-ci ont fait 27 364 victimes. Les piétons renversés sont au nombre de 7 273 victimes.

La mortalité sur les routes due à des accidents est de l’ordre de 612 (contre 635 en 2017). Les dérapages suivis de renversement de véhicules, notamment ceux de transport en commun et ou de collisions ont été très meurtriers avec 239 décès. Il y a lieu de préciser aussi le crash aérien d’un hélicoptère de l’armée à Toubacouta, avec ses 8 morts.

Accidents domestiques et de travail

Les noyades, malgré les campagnes de sensibilisation, ont fait 289 victimes dont 185 morts (99 à Dakar et 86 à Saint-Louis). Selon le document, la plupart sont des enfants âgés entre 12 et 15 ans. Les soldats du feu sont aussi intervenus à huit reprises, pour des accidents maritimes ; ils ont fait 14 victimes dont 7 qui ont perdu la vie.

Le chiffre des incendies est également en baisse. Il y a eu 2 941 interventions (contre 2 946 en 2017). Et 54 victimes ont été dénombrées dont 20 qui ont rendu l’âme (contre 27 en 2017). Dans ces cas-ci, les soldats du feu sont souvent confrontés à des soucis qui ont pour noms manque de bouches d’incendie, enclavement des lieux du sinistre.

Causes des accidents et mesures à prendre

Il ressort des explications des experts de différents niveaux que les accidents sont liés à plusieurs facteurs. Ils varient entre responsabilités prépondérantes (excès de vitesse, négligence, imprudence ou non-respect du code de la route), l’état du parc automobile (vétusté ou inaptitude des pneus), l’état des routes (étroitesse et ou dégradation).

Globalement, l’année 2018 a été moins lourde que la précédente, en termes de mort d’homme, même si le nombre d’interventions est plus élevé pour les hommes du général de brigade et commandant de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (Bnsp), Mor Seck.  Face à cette situation, il serait nécessaire de prendre certaines mesures axées sur la prévention des risques, afin de garantir la sécurité des personnes et des biens. Il s’agit de concrétiser le permis à points, réviser et adapter le code de la route au contexte actuel, mettre en place un programme de pose de bouches ou de poteaux d’incendie dans les différentes localités, pour faciliter l’intervention des secours. Enfin, il sera un atout de réviser et d’adapter la réglementation en matière de sécurité incendie.

CHEIKH THIAM

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