Publié le 21 Mar 2019 - 20:07
SANTÉ ALIMENTAIRE, SUSPENSION DE L’AGRICULTURE CONVENTIONNELLE…

Les combats de la Fenab

 

Pour procurer une alimentation saine aux citoyens et une meilleure protection de l’environnement, la Fédération nationale pour l’agriculture biologique (Fenab) souhaite l’arrêt de l’agriculture conventionnelle, avec tous ses engrais chimiques, au profit d’une agriculture écologique-biologique.

 

La Fédération nationale pour l’agriculture biologique (Fenab) entend mettre un terme à l’agriculture conventionnelle, au Sénégal, et la remplacer par une agriculture écologique-biologique. Une agriculture sans engrais chimiques, ni pesticides qui, selon le coordinateur de ladite structure, offre une alimentation saine aux populations. Dans un monde dominé par les nombreux réchauffements climatiques, la Fenab pense que cette forme d’agriculture peut concourir aussi à la protection de l’environnement. ‘’Le président de la République, Macky Sall, a dit tout récemment qu’il veut un Plan Sénégal émergent vert. Cela veut dire que nous allons vers la transition écologique. Nous pensons que c’est la bonne vision. Parce qu’actuellement, avec les changements climatiques et les modèles de production agricole qui n’ont pas donné ce que nous attendions par rapport à la dégradation de l’environnement, des sols, à la disparition de la biodiversité végétale et animale, nous pensons qu’il faut aller vers une nouvelle alternative. Et cette nouvelle alternative, c’est l’agriculture écologique-biologique’’, déclare Ibrahima Seck, son coordonnateur.

Il prenait part, hier, à l’atelier sur l’initiative de l’agriculture écologique-biologique organisé en partenariat avec la Drdr de Thiès.

La Fédération nationale pour l’agriculture biologique propose, ainsi, de nouveaux paradigmes. ‘’Nous pensons que l’agriculture biologique est un système de production holistique et systémique permettant une intégration de l’agriculture, de l’élevage et de la foresterie. Cette forme d’agriculture est un projet de société qui va permettre le développement durable, l’épanouissement des populations sur le plan sanitaire’’, poursuit Ibrahima Seck. Qui rappelle que, chaque année, plus de 60 milliards de francs Cfa sont engloutis dans l’agriculture conventionnelle, ‘’là où celle écologique-biologique ne reçoit aucun franc symbolique’’. C’est pourquoi demande-t-il un soutien conséquent de la part des ministères concernés de l’Agriculture, de la Santé, de l’Environnement et du Commerce.

Redynamiser la plateforme nationale sur l’agri-bio 

La représentante de la Direction régionale du développement rural (Drdr) de Thiès a, quant à elle, magnifié les efforts consentis par la Fenab dans la lutte contre la dégradation de l’environnement et pour une alimentation saine. Aussi, précise-t-elle que l’agriculture écologique-biologique ‘’commence à prendre forme’’ au Sénégal. Poursuivant son propos, Khady Ndour affirme que l’heure a sonné, pour les producteurs et agriculteurs, de tourner définitivement la page de l’agriculture conventionnelle au profit de celle écologique et biologique. Afin, dit-elle, de procurer une bonne santé aux populations.

‘’Les producteurs sénégalais peuvent remplacer les engrais chimiques par la fumée. Nous avons, au Sénégal, suffisamment de déchets organiques qui peuvent être transformés en engrais biologique. L’agriculture conventionnelle doit être remplacée par celle écologique-biologique pour une meilleure santé des populations’’, insiste Khady Ndour, révélant tout de même que la Drdr est engagée à accompagner la Fenab sur ce long processus. Un processus qui, selon elle, va accélérer l’amélioration de la production.

Pour sa part, le président de la Fenab, Doudou Diop, promet de travailler avec l’ensemble des agriculteurs biologiques pour inverser la tendance. Mais, pour y arriver, le président de l’Association des agro-pasteurs de Diender soutient qu’il faut une redynamisation de la plateforme nationale sur l’agriculture biologique, mais aussi et surtout une meilleure implication de toutes les institutions de l’État du Sénégal, notamment le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural. A cet effet, il demande encore un appui de la part de l’État.

GAUSTIN DIATTA (THIÈS)

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