Publié le 7 Nov 2019 - 00:13
ACCIDENTS DE LA ROUTE

Le Cese passe au crible les causes 

 

Le Conseil économique, social et environnemental a organisé, hier, un panel sur ‘’Le civisme et la sécurité routière’’, pour examiner les causes de la recrudescence des accidents mortels sur la route. Au terme du panel, l’indiscipline, la vétusté des moyens de transport et la corruption ont été signalées comme principales causes du phénomène.

 

La recrudescence des accidents de la circulation est devenue préoccupante.  Au Sénégal, il ne se passe presque plus une semaine sans qu’il y ait mort d’hommes sur les routes. Ce constat préoccupe le Conseil économique, social et environnemental (Cese). C’est pourquoi l’institution a décidé d’auditer les acteurs du secteur des transports terrestres pour déterminer les causes du phénomène et fournir des recommandations aux autorités pour trouver des solutions.

‘’Il y a une recrudescence des accidents de la route. C’est pourquoi le conseil s’est saisi de la question pour faire avancer le Sénégal et sa réglementation en matière de la route.  Tous les conseillers ont ainsi réfléchi sur ce phénomène pour donner un avis pertinent, documenté et argumenté, avec comme objectif d’aider les autorités à prendre des décisions idoines’’, a déclaré El Hadj Ibrahima Mbow, Président de la séance du jour, en l’absence d’Aminata Touré.

Ainsi, il ressort des débats de diagnostic que les accidents de la circulation ont des causes diverses (alcoolisme, somnolence, fatigue, état des routes, vétusté des moyens de transport. Et ‘’les conséquences restent catastrophiques, avec plus de 600 accidents par an’’.

Selon, le directeur du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar, Thierno Birahim Aw, cette situation est certes due aux mauvais comportements, mais aussi à l’état des routes. Ainsi, note-t-il, les routes africaines tuent 5 fois plus que celles européennes. Pire, au Sénégal, environ 2 personnes meurent par jour sur la route. Il y a également la vétusté du parc automobile dont la moyenne d’âge est comprise entre 26 pour les véhicules particuliers et 31 ans pour les voitures de transport. D'où, estime-t-il, la nécessité du renouvellement du parc automobile. 

Les accidents de la circulation ont aussi des impacts sur le plan économique. Selon le directeur de Cetud, ‘’entre 2014 et 2018, le Sénégal a enregistré 2 800 morts, avec 83 % en transport interurbain, avec un coût de 163 milliards, soit plus de 2 % du Pib. Dakar est la région la plus touchée par ces accidents interurbains, du fait que la capitale occupe 70 % du parc automobile national, avec 7,2 millions de déplacements par jour’’.

 ‘’Les 1 000 F Cfa sur la route coûtent des vies humaines’’ 

Après les exposés des experts sur les causes de la recrudescence des accidents de la circulation, les conseillers les ont interpellés sur d’autres phénomènes qui peuvent être à l’origine de ces accidents. Il s’agit, entre autres, des conditions de délivrance des visites techniques pour les véhicules et les cas de corruption sur la route.

‘’Comment des véhicules comme les ‘cars rapides’ et les ‘7 places’ qui ont plus de 40 ans et qui, dans les régions, sont devenus des cercueils roulants, peuvent-ils passer leur visite technique ?’’, s’interrogent de nombreux conseillers. Tandis que d’autres soulèvent le problème de la corruption sur les routes. ‘’Les 1 000 F Cfa sur la route coûtent des vies’’, se désole Ibrahima Ndongo, représentant du Forum civil. 

Pour solutionner ce problème, les panelistes proposent de faire de la lutte contre les accidents une priorité nationale avec une vigueur dans la formation des chauffeurs. ''Une étude que nous avons faite sur la situation a montré que, sur 107 chauffeurs de voyage, seuls 12 ont fait la formation'', souligne Makhtar Faye, Directeur de la Prévention routière. Quant au problème des visites techniques, le directeur du Cetud a réfuté toute idée de corruption.

Selon Thierno Birahima Aw, les visites techniques sont correctement réalisées. ‘’Un ‘car rapide’ de plus 30 ans peut passer son contrôle technique, car la régulation l'autorise’’, tranche-t-il.

ABBA BA

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