Publié le 14 Nov 2019 - 14:38
MORT DU PETIT JACQUES AMAY SAGNA A BIGNONA

La famille attend toujours une réponse de la justice

 

Deux ans après, la famille de l’enfant Jacques Amay Sagna, retrouvé mort 44 jours après sa disparition à Bignona, demande, comme l’année passée, à la justice de tout mettre en œuvre pour que lumière soit faite sur cette affaire et que le ou les auteurs de ce crime odieux soient démasqués, jugés et condamnés selon la loi en vigueur.

 

L’on se souvient encore ! La disparition de cet enfant de presque 3 ans, un matin du 13 novembre 2017, avait suscité à Bignona, notamment dans le quartier Kadiamor, de vives réactions, beaucoup d’émoi et de consternation.  Supputations et interrogations avaient nourri cette affaire qui avait défrayé, des mois durant, la chronique dans la capitale du Fogny, ses environs et sur l’ensemble de la région de Ziguinchor. Depuis, le ou les auteurs de ce crime odieux continuent de courir.

Deux ans après, ce douloureux événement semble être rangé aux oubliettes par les populations. Mais la famille du petit Jacques, elle, refuse d’oublier. ‘’On ne peut oublier’’, déclare le père de l’enfant, Alain Sagna. En ce jour anniversaire (hier), la famille s’est confiée à la presse pour ‘’dénoncer les lenteurs notées dans le règlement de cette affaire’’. Elle ‘’demande que la lumière, toute la lumière, soit faite sur cette affaire’’ qui hante encore et encore son sommeil. La famille du petit Jacques Amay demande aussi à la justice de bien vouloir ‘’tout mettre en œuvre pour que l’auteur ou les auteurs de ce crime soient démasqués, jugés et condamnés selon la loi en vigueur’’.

‘’Nous voulons simplement connaitre la vérité, toute la vérité sur cette affaire’’, déclare Alain Sagna, le père de l’enfant.

Les faits remontent au 13 novembre 2017. Ce jour-là, cet enfant de 3 ans, qui devait faire sa rentrée scolaire, est conduit par sa maman à la case des tout-petits du quartier Kadiamor, dans la commune de Bignona. Après avoir confié le potache aux responsables de l’établissement, elle rentra tranquillement à la maison ou l’attendaient les travaux ménagers. Elle était loin de s’imaginer la suite. Tout comme le père de l’enfant qui, très tôt le matin, avait rejoint son poste dans un Cem, à quelques encablures de Bignona.

A la sortie des classes, à 13 h, c’est lui-même qui se présente pour récupérer son fils. Grande fut sa surprise ! Son fils ne fait pas partie des enfants qui sortent de la case. Interpellés, la responsable tout comme les autres employés de l’école déclarent n’avoir pas vu le chérubin. Et que certainement, celui-ci est sorti de sa classe avant l’heure. Alors que l’école est clôturée et bien sécurisée.

Les recherches lancées aussitôt dans le quartier, toute la journée durant, et les jours qui vont suivre, n’ont pas permis de retrouver le tout nouveau potache. Quelque temps après le constat de la disparition de l’enfant, la brigade de gendarmerie de Bignona est saisie. Elle ouvre aussitôt une enquête. Les recherches menées par les gendarmes et la mobilisation presque quotidienne des populations - les femmes notamment de la commune de Bignona et des villages environnants - ne produisent aucun effet. 

Le 27 décembre 2017, le corps sans vie de l’enfant, couché sur le dos, est découvert dans les rizières du quartier, à quelques encablures des habitations, dans un endroit bien fréquenté par les populations, les pêcheurs en l’occurrence et les jeunes qui vont souvent se baigner au petit marigot du quartier.

Pourtant, l’endroit avait été fouillé de fond en comble par les membres de la famille du disparu et par la gendarmerie qui y a mené des battues, informe le père de l’enfant. Depuis, une plainte a été déposée contre les responsables de l’école.

Deux ans après cette découverte macabre, l’auteur ou les responsables de ce crime continuent de courir, au grand dam de la famille qui continue de pleurer son petit Jacques.

HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)

Section: 
JUGÉ POUR INCITATION À LA HAINE ET ATTEINTE AUX BONNES MŒURS Deux ans dont six mois ferme requis contre Sangue Cheikh Moussa Diagne
ESCROQUERIE, ABUS DE CONFIANCE ET CHANTAGE SEXUEL : Le faux marabout demandait du sperme à ses victimes
DISPOSITIFS SÉCURITAIRES DU PÈLERINAGE 2025 : Un véritable hajj de combattant
Aide Tabaski
Migrants Sénégalais au Niger
Azoura et Kairé
Trafic de drogue entre Liberté 5 et Mbour
KOLDA - POURSUIVI POUR ASSASSINAT, ACTES DE TORTURE ET DE BARBARIE : L’infirmier de Témento passe sa première nuit en prison, ce mardi
ABUS DE CONFIANCE PORTANT SUR 2 MILLIONS DE FRANCS CFA : A.    Thiello reconnaît les faits, mais accuse le lutteur Marley de l’avoir maraboutée
DÉSENCLAVEMENT DE LA ZONE SUD DE MALICOUNDA : Les travaux de réfection de la piste Mbine Séék - Nguéniène démarrent
EN PRISON DEPUIS 2022 POUR PÉDOPHILIE : K. Ndong, maître coranique, bénéficie d’une liberté provisoire
JOURNÉE MONDIALE DES ARCHIVES : L’utilisation de l’IA pour un meilleur archivage
VISION SÉNÉGAL 2050 : Le Sénégal mise sur ses zones frontalières pour l'avenir
DIALOGUE AUTOUR DE LA PAIX, DE LA MÉMOIRE ET DE LA COOPÉRATION L’ambassadrice de France reçue à Tivaouane
RENDRE PLUS IMPACTANTS LES FONDS DE LA DIASPORA POUR L'AFRIQUE : ONU Femmes ouvre le débat
PROLIFÉRATION DES PRODUITS DU TABAC ET À BASE DE NICOTINE AROMATISÉE : L'OMS appelle à prendre des mesures urgentes
Dialogue interreligieux
“VOL DU PÉTROLE GAMBIEN" : Yahya Jammeh relance ses accusations contre le Sénégal, mêlant anciens et nouveaux dirigeants
ACCROISSEMENT DE LA TAXATION DU TABAC : L’offensive du Forum civil
DIFFICULTÉS DANS LES BTP : Plusieurs chantiers à l'arrêt, entre Koungheul, Kédougou, Bakel et Kidira