Publié le 28 Sep 2021 - 23:20
SAINT-LOUIS – 24 HEURES APRES LE MAGAL

Le transport urbain et le commerce toujours perturbés 

 

Le rush des populations vers Touba a occasionné, dans la capitale du Nord, un impact sur certaines activités dont le commerce et le transport urbain. Vingt-quatre heures après l'événement religieux, il était difficile de se déplacer entre les différents quartiers de la ville.  Les ‘’cars rapides’’ et les minibus étaient toujours rares. Une situation similaire est également notée dans les marchés de Saint-Louis, où les activités sont complètement au ralenti.  

 

Les populations de Saint-Louis, qui n’ont pas fait le déplacement pour le Magal de Touba, en ont bien ressenti les effets collatéraux. En effet, le grand rendez-vous mouride a quasiment paralysé deux piliers de la vie économique de la ville, causant d’énormes problèmes de transport et de commerce aux Saint-Louisiens.

Vingt-quatre heures après l'événement religieux, pour se rendre en centre-ville ou dans les quartiers périphériques, il fallait s’armer de beaucoup de patience dans les arrêts de ‘’cars rapides’’ ou de bus Tata. «’’C’est difficile pour les populations ; l’attente est très longue. Depuis la veille du Magal, il nous arrive de rester près d'une heure sans apercevoir l’ombre d’un bus. Alors qu’en temps normal, toutes les dix à quinze minutes, un car passe. En tout cas, les autorités doivent trouver des solutions pour nous épargner de telles situations catastrophiques en période de Magal ou de Gamou’’, a demandé une dame d’une quarantaine d’années trouvée à l’arrêt Pikine Taakk.

Si les moyens de transport en commun sont devenus rares dans la circulation, les taxis ‘’jaune-noir’’ sont bien visibles dans la ville. Mais leur grand nombre n’a pas réglé cependant le problème de la clientèle. A en croire certains usagers, les tarifs des taxis sont très élevés pour le ‘’gorgorlou’’ et les taximen jouent sur la forte demande des clients. ‘’De Pikine au port polonais de l'Hydrobase, dans les bus, on paye 200 F, alors que le taxi nous réclame 1 500 F sans marchandage. Et puis, il faut avoir beaucoup de chance pour trouver un taximan qui accepte d’y aller. Ils préfèrent, avec la rareté des bus, faire de petites distances pour gagner plus d’argent sur le dos des populations. Même les charrettes qui suppléent les ‘cars rapides’, en ces périodes de Magal, se sont mêlées à la hausse des tarifs. Ce qui n’est pas normal et rien ne justifie cela’’, a fustigé Ass Ndom.

Mais le transport urbain n’est pas le seul secteur perturbé pendant et après le Magal. Des dérèglements sont également enregistrés dans le commerce. Les marchés de la ville de Saint-Louis, d’habitude bruyants, ont connu une accalmie. Ils sont pratiquement déserts. Aucun embouteillage sur les artères ou occupation anarchique des trottoirs par des marchands ambulants n’est noté aux alentours du grand marché de Sor.   D’ailleurs, il est difficile, pour les populations restées sur place, de se procurer certaines denrées et autres marchandises dans les marchés. Des tables sont superposées, faute d’occupants, et de nombreux magasins sont fermés. ‘’C’est difficile. Les deux secteurs-clés de la ville sont fortement perturbés. Nous qui sommes restés à la maison, payons chèrement le voyage des fidèles mourides. Pour faire le marché, il faut être très patient et casquer fort pour le transport. Ensuite, on tourne en rond dans les ruelles désertes du marché de Sor, sans voir ce qu’on cherche. Les rares marchands de légumes et de poissons veulent aussi profiter de la situation en haussant les prix. Certains magasins d’alimentation et cantines n’ont pas ouvert, ce qui complique la situation’’, a regretté Mme Seck Saly Ndour. 

Comme quoi, le Magal de Touba ne fait pas que de millions d’heureux.

  Ibrahima Bocar SENE (Saint-Louis

 

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