Publié le 7 Sep 2012 - 11:20
POUR LES TRAVAILLEURS DU COUD

Abdoulaye Diouf Sarr imite Sitor Ndour

 

L'intersyndicale des travailleurs du Centre des œuvres universitaires de Dakar a dénoncé hier les conditions précaires dans leur institution. C'était lors d'une assemblée générale de mise en garde à l'endroit de la nouvelle direction qui ne s’inscrit pas dans la rupture.

 

Abdoulaye Diouf Sarr, l’actuel directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD), ne s’inscrit pas dans la rupture annoncée et attendue. C’est l’avis de l’Intersyndicale des travailleurs du COUD qui a tenu hier une assemblée générale pour dénoncer les conditions difficiles dans lesquelles ils font leur tâche. ‘’La nouvelle direction nous avait parlé d'une rupture. Et jusqu'à présent, nous n'avons pas encore vu cette rupture. On n’a pas vu de changement par rapport aux anciennes pratiques des régimes passés. Le Directeur pose des actes qui ne vont pas dans le sens de la rupture’’, a déploré Adama Sène, le porte-parole de l’Intersyndicale.

 

Selon les syndicalistes, il y a ‘’manque de communication. Abdoulaye Sarr Diouf fait certaines choses et nous informe après. Il va dans les bureaux et donne des demandes d'explications aux personnels qui s'absentent. Ce n'est pas à lui de le faire, il y a des chefs de services qui sont la pour ça. Donc il doit communiquer davantage avec eux’’, a déclaré M. Sène. En effet, pour l’Intersyndicale, les maux dont souffrent les travailleurs sont la plupart liés au budget qui s’épuise bien avant la fin de l'année. ‘’Le budget n'est pas suffisant pour assurer tous les besoins du centre. La subvention de l'Etat est de 13 milliards plus les recettes internes ; ça fait 17 milliards. Face à la massification des étudiants, aux différents problèmes sociaux, on nous donne un budget faible sans aucun fondement légal. On ne peut pas nous donner les universités de Ziguinchor et Bambey sans pour autant faire un réaménagement budgétaire par rapport à cette situation. C'est ce que nous déplorons'', a fustigé M. Sène.

 

Dans le même registre, Babou Ndiaye, doyen des secrétaires généraux, exige de la nouvelle direction, le paiement des 6% de leurs salaires. ‘’Nous voulons aussi un restaurant subventionné. Nous travaillons dans des conditions précaires par manque d'infrastructures. Nos camarades qui habitent dans la banlieue viennent tous les jours en retard à cause de la vétusté du parc automobile’’, a lancé M. Ndiaye.

 

Les allégations de la direction du COUD

 

Du côté de l'administration, le chef du service social du COUD, Khalifa Diagne, fait savoir que les 6% que réclament les travailleurs sont des arriérés de salaires de deux ans. Pour lui, cette situation est la conséquence du fait que ‘’le directeur actuel a trouvé dès son installation 91% de son budget consommé. Donc il fonctionne avec 6% alors que nous sommes à une année exceptionnelle du fait des perturbations. Avec les 6%, il était impossible d'honorer les arriérés. Il a reçu les syndicats et leur a promis de régler ce problème dès le mois de janvier lorsqu'il disposera du budget’’, a-t-il expliqué.

 

S'agissant des demandes d'explications, le porte-parole parle de la nouvelle dynamique du travail. ‘’La direction n'est pas dans une posture de sanction mais elle veut tout simplement que le COUD ait les meilleurs résultats possibles’’, a déclaré M. Diagne qui annonce que la direction réfléchit sur l’amélioration des moyens de transports. En outre, l'ouverture d'un restaurant pour le personnel est aussi envisagée.

 

Viviane DIATTA

 

AVERTISSEMENT!

Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.

 

 

Section: 
DISTRICT SANITAIRE DE KOUMPENTOUM : Le diagnostic alarmant de Dr Ciré Sagna
INONDATIONS DANS LE NORD DU PAYS EN 2024 Les pertes financières sur les produits agricoles s'élèvent à 38,2 milliards F CFA
Lutte trafic de drogue
Accident à Nioro
LITIGE AVEC IATA : Air Sénégal obtient gain de cause
JOURNÉE DE LA FEMME AFRICAINE L’AJS alerte sur la persistance des violences faites aux femmes
MARIEME SYLVA (GUÉRIE DE LA FISTULE) : ‘’Je veux revenir avec mon mari qui m’a abandonnée quand j’étais malade’’
EN PRISON DEPUIS 2022 POUR VIOL EN RÉUNION ET DÉTOURNEMENT DE MINEURE : Modou Ndiaye et Abdou Diouf bénéficient d’une liberté provisoire
MISE EN PLACE D’INTRANTS AGRICOLES À KAFFRINE : Le DRDR évalue entre 95 et 100 % l’effectivité
Emigration irrégulière
CONFLIT ISRAÉLO-PALESTINIEN : Le colonel Olivier Rafowicz s'entretient avec la presse sénégalaise  
Violences faites aux femmes en Afrique
CRD GAMOU MÉDINA BAYE NIASS : Des engagements pris pour un bon déroulement de l'événement
APRÈS DES JOURS D’ATTENTE LIÉS À LA GRÈVE DES TRAVAILLEURS DE LA JUSTICE : Moustapha Diakhaté et Bachir S. C. Sarr Fofana fixés
CONDAMNÉ EN PREMIÈRE INSTANCE À 15 ANS DE RÉCLUSION CRIMINELLE POUR LE VIOL DE SA DEMI-SŒUR : Le parquet général requiert l’acquittement de Fallou Fall
FONCIER AU SÉNÉGAL : Le Crafs salue la transparence et alerte sur le risque de décentralisation du foncier rural
DÉTENU DEPUIS OCTOBRE 2024 : L'affaire Khadim Ba portée à l'international 
THIÈS – COTISATIONS SOCIALES DANS LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES : Vers une meilleure synergie entre l’Ipres, la CSS et les autorités
ANTIBIORÉSISTANCE EN AFRIQUE : Alerte rouge sur 14 pays, dont le Sénégal
ÉDUCATION, EMPLOI, SANTÉ : Diomaye Faye trace les priorités de l’État