Publié le 29 Apr 2025 - 22:20
MORTALITÉ INFANTILE DANS LA RÉGION DE ZIGUINCHOR

Elle est passée de 309 décès pour 100 000 naissances

 

La mortalité infantile dans la région de Ziguinchor est de 309 décès pour 100 000 naissances, selon le directeur régional de la Santé.

 

Le directeur régional de la Santé de Ziguinchor, qui recevait la caravane de l'Association des journalistes en santé, population et développement  a confié que le Sénégal a réduit la mortalité infantile, qui est passée de 236 pour 100 000 naissances vivantes en 2017 à 153 décès pour 100 000 naissances vivantes. Pour ce qui est de la région de Ziguinchor, d’après le docteur Youssoupha Tine, il y a eu une réduction de presque la moitié de cette mortalité. Le rapport de mortalité est passé de 621 décès pour 100 000 naissances vivantes à 309 décès. Mais malgré cette baisse, selon lui, force est de remarquer que le rapport de mortalité maternelle est toujours un peu plus élevé que la moyenne nationale. Donc, il y a dans ce sens des efforts importants à faire au niveau de cette région pour que d'ici 2030, elle puisse être au rendez-vous des objectifs de développement durable.

Pour ce qui est des indicateurs en rapport avec la mortalité néonatale, infantile  ou juvénile, d’après lui, bien qu'au niveau national, les indicateurs sont quelque peu stationnaires, au niveau de Ziguinchor. Le constat est qu'entre 2019 et 2023, il y a eu une réduction de la mortalité. La région est à neuf décès pour 1 000 naissances vivantes. Un chiffre qui est en dessous de la moyenne nationale qui est de 23 décès pour 1 000 naissances vivantes.

Pour ce qui est de la mortalité infantile, la Basse-Casamance est à 17 décès pour 1 000 naissances vivantes, alors que la moyenne nationale est actuellement à 31. Et par rapport à la mortalité infantile ou juvénile, c'est-à-dire la mortalité des enfants âgés de 0 à 5 ans, ils sont à 20 décès pour 1 000 naissances vivantes, pendant que toujours au niveau national, le nombre de décès est à aujourd'hui 40. ‘’Il y a eu des efforts qui ont été consentis. L'indicateur de mortalité infantile est extrêmement important à monitorer. Un pays qui est capable aujourd'hui de prendre en charge correctement ses enfants et de les maintenir en vie entre la naissance et l'âge de 5 ans, témoigne  de son niveau de développement socioéconomique, mais également de la qualité des soins’’, a confié le Dr Tine.

Concernant la planification familiale au niveau de la région, le taux de prévalence contraceptive est de 23,3 %, alors qu'au niveau national, la moyenne est de 25 %. Le taux de besoins non satisfaits a été évalué à 20 %. La même chose à peu près que la moyenne nationale, qui est de 19 % par rapport aux besoins non satisfaits en planification familiale.

‘’Aujourd'hui, dans l'offre et la répartition des services, il n'y a pas de grande distance entre les différentes structures, ce qui permet un bon maillage, malgré la situation qui prévaut au niveau de la région. Dans un contexte particulier, nous vivons le retour des populations déplacées. Ce qui va constituer un autre défi. Le plan Diomaye pour la Casamance est venu régler ces problèmes d'équité dans l'offre et la répartition des services de santé au niveau de ces différentes localités’’.

CHEIKH THIAM

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