Le prévenu clame son innocence

Le tribunal d’instance de Dakar a jugé hier l’affaire opposant la Der à Modibo Sakho, poursuivi pour vol d’ordinateurs portables au sein des locaux de l’institution.
Il résulte des faits que quatre ordinateurs ont été dérobés entre le premier et le deuxième étage de l’immeuble. Le prévenu, qui reconnaît s’être rendu dans les bureaux le samedi à midi, a nié toute implication dans le vol. « Je suis monté au troisième étage pour travailler sur le logo de ma boucherie. À mon arrivée, j’ai croisé un agent de sécurité de proximité à qui j’ai même demandé si ma patronne était passée. Je n’ai pas volé les ordinateurs », a déclaré Sakho à la barre, avant de préciser qu’il avait l’habitude de demander l’autorisation de sa supérieure avant de se rendre sur place. L’un des ordinateurs aurait été vendu à Colobane, où le prévenu a d’ailleurs été localisé le lundi suivant. Interpellé sur ce point, Sakho a expliqué sa présence dans ce marché par l’achat de carburant.
Du côté de la partie civile, la représentante de l’institution a indiqué que la disparition des machines n’a été constatée que le lundi matin. « Un collègue nous a alertés sur le vol. Nous avons alors saisi le chef de la sécurité de la Der, puis informé la direction juridique. La police nous a demandé qui s’était rendu dans les locaux ce week-end-là, et nous avons cité Sakho. Sa supérieure a confirmé qu’elle ne lui avait donné aucune autorisation », a-t-elle déclaré. Elle a toutefois reconnu qu’aucune image suspecte n’a été relevée sur les vidéos de surveillance.
L’avocat de la partie civile a sollicité la requalification des faits, estimant qu’il s’agissait d’un vol commis au préjudice de l’employeur, tout en réclamant un franc symbolique en guise de réparation. Le parquet, pour sa part, a requis l’application de la loi. La défense a plaidé la relaxe pure et simple, faute de preuves tangibles contre son client. L’affaire a été mise en délibéré le 22 septembre prochain. En attendant, Modibo Sakho retourne en prison, dans l’attente de la décision du tribunal.
MAGUETTE NDAO