Les cultivateurs de Taïba Niassène espèrent de très bons rendements

Grâce au programme de maïs hybride lancé par le ministère de l’Agriculture, les cultivateurs de Taïba Niassène affichent leur satisfaction. L’expérimentation de la variété Mastrop-143 a permis d’annoncer des rendements record, renforçant l’espoir d’une autosuffisance nationale en maïs.
Le gouvernement du Sénégal, par le biais de son ministère de l’Agriculture, a mis en place un programme de maïs hybride afin de favoriser de bons rendements agricoles et de contribuer à l’autosuffisance alimentaire. Plusieurs centaines d’hectares ont été testés depuis le lancement de ce programme.
Des zones du Saloum comme Taïba Niassène, réputées pour leurs périmètres champêtres destinés à la culture du maïs, ont été parmi les premières à bénéficier dudit programme. Ainsi, après avoir testé cette variété de maïs hybride appelée Mastrop-143, les paysans de la commune de Taïba Niassène sont confiants. En effet, selon le président de la coopérative agricole de Taïba Niassène, Moustapha Thiam, tous les champs de maïs ont atteint un degré de maturité tel que « sans nul doute les récoltes seront à la hauteur des attentes ».
Un déplacement sur les lieux a permis de le constater : les périmètres champêtres affichent l’abondance. Cette occasion a été saisie par les membres de la coopérative agricole de Taïba Niassène. La visite de certains champs a permis d’évaluer cette prouesse agricole rendue possible grâce à l’expérimentation du Mastrop-143. Sur place, chaque plante porte trois épis. Sur un champ de 13 hectares de Mastrop exploité par un producteur, les rendements attendus sont évalués à cinq tonnes à l’hectare, selon Ameth Diakhaté Niass, membre de la coopérative agricole de Taïba Niassène, qui se réjouit des résultats obtenus avec cette variété de semences hybrides pilotée par Ndiaga Tall, opérateur en charge du projet.
Fort de ces bons résultats, les agriculteurs de Taïba Niassène invitent les autorités à renforcer ce programme et à le pérenniser. En tout état de cause, ce programme est bien apprécié par les opérateurs et producteurs du Saloum, notamment ceux de Taïba Niassène. Seulement, ces derniers ont demandé le retrait d’une variété de semences locales de maïs dite Mascool, jugée moins rentable car ne s’adaptant pas au sol de Taïba.
« Ce n’est pas parce que le Mascool n’est pas bon, mais il se trouve que Taïba Niassène a un sol qui ne supporte pas ce type de maïs local introduit cette année dans les champs. De plus, avec le réchauffement climatique et l’appauvrissement de certains sols, toutes les semences ne sont pas adaptées. Il faut donc simplement retirer le Mascool en attendant de faire un diagnostic approfondi pour identifier la cause de cette insuffisance. C’est une semence intermédiaire et non hybride qu’on ne peut comparer au maïs hybride. C’est pourquoi, sur les deux hectares expérimentés, il est impossible d’obtenir deux tonnes par hectare. Il convient donc de remplacer cette variété de Mascool », ont déclaré les paysans, qui insistent sur le fait que la variété Mastrop-143 peut aider à atteindre l’autosuffisance en maïs.
Le président de la coopérative agricole de Taïba Niassène explique que chaque année, les semences de maïs hybride sont de meilleure qualité et ont permis aux producteurs d’obtenir d’excellents rendements, de vivre de leurs activités agricoles et de subvenir à leurs besoins.
BACHIR KANE