586 personnes dont Taïb Socé bénéficient de la grâce présidentielle

Le chef de l’Etat a gracié 586 personnes à la veille de la fête de l’indépendance. Dans ce lot, figure le célèbre prêcheur de la RFM Taïb Socé
Après sept mois d’emprisonnement, Oustaz Taïb Socé a recouvré la liberté. Le célèbre prêcheur de la RFM fait partie des 586 prisonniers graciés par le président de la République à l’occasion de la célébration du 56ème anniversaire de l’indépendance du Sénégal. Pour obtenir cette grâce, le religieux a dû renoncer à son pourvoi en Cassation. En effet, pour qu’un individu puisse en bénéficier, il faut qu’elle soit définitivement condamnée. Or, après sa condamnation par la Cour d’appel de Dakar, Oustaz Taïb Socé s’était pourvu en Cassation, avant de se raviser. Par ailleurs, ce geste du président de la République rejoint une demande des organisations de la société civile qui ont demandé qu’une liberté provisoire soit accordée au prédicateur. Ils venaient en appoint à la demande de liberté provisoire introduite la semaine dernière par son avocat Me Bamba Cissé.
Toujours est-il que l’intéressé ne boude pas son plaisir. A sa sortie de prison, il a dit sa joie. « Ceux qui ne sont pas en prison ne mesurent pas l’importance de la liberté. C’est nous qui sommes dans les liens de la détention qui mesurons son importance», a dit le prêcheur sur Walf fm. Ensuite, il s’est laissé aller à quelques confidences sur sa vie carcérale : « En prison, j’ai enseigné le coran, j’ai aussi fait des prêches. Mais je ne savais pas que les gens tenaient autant à ma modeste personne. » Mais aussi sur ses ennuis de santé : « Pour quelqu’un qui est toujours en activité, c’est forcément difficile. Mais je remercie le Bon Dieu», a-t-il déclaré.
Au-delà de Oustaz Taïb Socé, c’est au total 586 personnes condamnées pour des infractions diverses et détenues dans différents établissements pénitentiaires du Sénégal qui ont bénéficié de la grâce présidentielle, selon un communiqué du Service de la Communication du ministère de la justice. La note renseigne qu’ont été exclues de cette grâce toutes les personnes condamnées pour des infractions ‘’particulièrement’’ graves comme : certains crimes de sang, attentats aux mœurs et trafics de drogue. À travers cette mesure, le président de la République a tenu à accorder son pardon à des citoyens qui s’étaient mis en marge de la Loi.
CHEIKH THIAM