Publié le 12 Aug 2012 - 08:40
ALI BABA GUÈYE, GASTRONOME

''On a toujours préparé par ignorance dans notre pays !''

 

 

Le riz sénégalais aurait-il perdu son authenticité ?

Le gastronome Ali Baba Guèye n'y va pas du dos de la cuillère pour asséner que le ''thiébou dieune sénégalais n'a jamais été bon. On a toujours préparé par ignorance dans notre pays''. Le cuisinier trouve inadmissible de préparer 2kg de riz au poisson avec un demi-litre d'huile. ''Les sénégalais mangent mal, ils consomment trop de gras, de sucre, de sel.» Ainsi, le gastronome estime que c'est à feu doux que les cuisinières balisent la voie aux maladies chroniques. Pire encore, nos marmites ne présentent pas l'épaisseur requise pour préparer un repas de qualité. ''Cuire avec l'aluminium rend, par exemple, la tomate toxique'', indique-t-il. Quand les bouillons s'y greffent, il faut s'attendre à tous les dangers sur la santé.

Ali Baba Guèye préconise de meilleures habitudes alimentaires qui passent par la consommation de produits naturels. D'ailleurs, il estime aussi qu'un mauvais procès est fait au riz, même s'il n'est pas un des meilleurs produits alimentaires. ''Les pays asiatiques, tels l'Inde ou la Chine, consomment le riz en grande quantité, pourtant leur espérance de vie est des meilleures. Les Chinois mangent six fois dans la journée, mais le taux de mortalité est plus élevé dans notre pays. Tout dépend de la façon de cuisiner et de manger''. Face à l'équation économique, le gastronome croit savoir ''qu'on peut manger sain et moins cher. Un litre d'huile d'olive qui coûte 4500f peut tenir un mois, c'est une huile qui est recommandée. Avec 500g de haricots, des poissons à 1000f, on peut avoir une alimentation de qualité et riches en valeurs nutritionnelles''. Dès lors, Ali Baba Guèye, qui s'érige contre les additifs alimentaires, souligne qu'il est temps de rompre cette dépendance avec ces nourritures dites substantielles. Paraphrasant un leader américain, il souligne que ''le seul échec c'est de ne pas essayer''.

 

 

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