Publié le 3 Mar 2021 - 17:45
ARRESTATION D’UN PROFESSEUR EN PLEIN COURS

La Cosydep dénonce une violation des “franchises scolaires’’

 

L’arrestation d’un professeur en plein cours est une menace réelle qui risque de compromettre les chances de relever le défi d’un déroulement normal des apprentissages, selon la Cosydep qui condamne et met en garde.

La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a sorti un communiqué, hier, pour apprécier le déroulement de l’année scolaire 2020-2021 et faire un focus sur les grands défis. ‘’L’année 2021, marquée par la deuxième vague de la pandémie et la menace d’autres maladies contagieuses (fièvre jaune et virus Ebola), enregistre aussi l’espoir suscité par l’arrivée des premiers vaccins’’, écrit la Cosydep. La coalition souligne le défi du déroulement efficace des apprentissages dans un contexte de profondes inquiétudes sur le niveau des élèves et des classes intermédiaires.

Ces apprentissages, relève la Cosydep, sont entachés par l’arrestation d’un professeur à Kabrousse, en plein cours, devant ses élèves. Un fait qui représente un événement traumatisant pour la communauté scolaire.

Ainsi, la coalition déplore de tels incidents qui, aux yeux de ses membres, constituent une menace réelle qui risque de compromettre les chances de relever le défi d’un déroulement normal de ces apprentissages. D’autant que ‘’l’année a été pleine d’épreuves pour les acteurs et partenaires de l’école’’.

Face aux effets conjugués de ces crises et à la nécessité de préserver la paix et la sécurité dans l’espace scolaire, la Cosydep manifeste son opposition à toute violation des ‘’franchises scolaires’’ susceptible de perturber psychologiquement les apprenants, de démotiver leurs enseignants ou de ruiner les efforts des parents d’élèves et de la communauté éducative. Elle constate des signaux annonciateurs de perturbations qui risquent de corser la situation de l’école, déjà suffisamment fragilisée par les effets de la Covid-19.

Elle condamne toute forme de violence physique ou psychologique sur les élèves et leurs enseignants, et rappelle que l’école, lieu d’émergence de réponses pertinentes face aux défis de construction d’une citoyenneté active, a davantage besoin de renforcer sa résilience ainsi que la sécurité des millions d’élèves et d’enseignants.

C’est pourquoi la coalition convie l’ensemble des acteurs à l’apaisement, à la responsabilité et à la sérénité, face aux développements qui peuvent découler de cette situation, au détriment des enfants et des jeunes, notamment les plus vulnérables. Elle exhorte les autorités publiques à protéger les libertés individuelles et collectives garanties par la Constitution et à sécuriser particulièrement l’espace scolaire. La Cosydep considère que ‘’les turbulences nées des crises ne doivent aucunement éluder les grands défis de l’éducation que sont : les déficits d’enseignants, de tables-bancs, supports pédagogiques et salles de classe.

Il s’y ajoute la prise en compte des analphabètes, des exclus et des enfants vulnérables tout comme le traitement diligent de la question enseignante.

AIDA DIENE

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