Publié le 7 Sep 2013 - 12:00
AUTO-FINANCEMENT DES ACTIVITES DU PDS

Des libéraux somment les responsables de sortir «l’argent thésaurisé»   

 

 

Pour conquérir le pouvoir, il faudra avoir de l'argent. Or, la dèche serait le bien bien acquis le mieux partagé dans les rangs du Parti démocratique sénégalais. Mais pour certains responsables, il est indispensable que ceux qui ont «thésaurisé» de l'argent durant les années de vaches grasses soient un peu plus généreux...

La survie du Parti démocratique sénégalais (PDS) préoccupe sérieusement certains responsables libéraux. Car, lors du Comité directeur tenu mercredi, l’ancien député Ibra Diouf Niokhobaye a soulevé la question de l’autofinancement des activités du parti qui, depuis sa chute, est plongé dans la «dèche», entre ex-arriérés de location de l'Institut libéral et autres retards de salaire, (voir EnQuête numéro 642).

«Après notre défaite, nous avions décidé de nous cotiser pour financer les activités du parti. Mais depuis lors, personne n’en parle plus», a déploré ce responsable libéral, rapporté par des sources ayant pris part à la rencontre. Mais cette question n‘a pas semblé intéresser ses «frères» qui, dit-on, n’y ont pas répondu. Ce qui a révulsé un autre membre du Comité directeur. «Personne n’a daigné réagir à son (Ibra Diouf) interpellation, confie notre interlocuteur. Or, tout le monde sait qu’un parti ne peut pas vivre sans argent. Je me demande comment on va reconquérir le pouvoir», lâche-t-il inquiet. «Il faut que les responsables du parti qui ont pu occuper de hautes responsabilités sortent l’argent qu’ils ont thésaurisé pour financer le parti. Le Pds ne vit plus. Chaque responsable préfère rester dans son petit coin de peur d’être traqué».

Des propos que Modou Diagne Fada, président du groupe parlementaire Pds à l'Assemblée nationale, balaie d'un revers de manche. «Ce n’est pas vrai ! Le parti bouge. Maintenant, il faut reconnaître qu’une tournée nationale coûte de l’argent», répond l’ancien ministre de la Santé. Qui précise : «Cette question a été posée il y a un mois. Nous avions décidé de la soumettre au secrétariat permanent. On attend».

 

En attendant une loi sur le financement des partis politiques...

Il faut souligner que les députés libéraux se sont engagés, depuis quelque temps, à mettre la main à la poche pour assurer la gestion de la permanence Oumar Lamine Badji et faire face à d'autres problèmes d’intendance. «Chaque mois, les députés rassemblent entre eux un million de francs Cfa pour payer les factures d’électricité et d’eau», avait confié, Modou Diagne Fada à EnQuête. Toutefois, le Pds peut espérer sortir de cette dèche si, un jour, une loi sur le financement des partis politiques est votée. En attendant, le Comité directeur compte réunir un pool d’experts pour déterminer clairement les positions du Parti à propos de cette question, selon un communiqué parvenu à EnQuête. 

Sur un  autre registre, le Cd a critiqué le «manque de vision du chef de l’Etat, caractérisé par des errements et tâtonnements». Lequel, si on n’y prend garde, «risque de conduire tout droit le pays à une situation de blocage lourde de conséquences pour les populations». Pour les libéraux, ce dernier remaniement (…) ne réglera certainement pas les problèmes du pays» du fait de «l’instabilité notée dans des secteurs clefs tels que l’Agriculture, la Sécurité, l’Économie et les Finances, etc.» et qui «ne permet à aucun observateur averti de garder espoir».

 

 

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