Publié le 21 Jul 2015 - 00:57
AVIS TRIMESTRIEL DU CNRA

Encore des dérapages dans les radios et télévisions

 

Le conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a sorti son deuxième avis trimestriel de l’année 2015. Il y note des manquements au niveau des télévisions et des radios.

 

Comme chaque trimestre, le conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a sorti un avis portant sur les dysfonctionnements notés dans les médias sénégalais, entre le 1er avril et le 30 juin de l’année courante. Dans le présent avis, les revuistes de presse sont encore au banc des accusés. En effet, le CNRA a noté ‘’la persistance des dérapages, des commentaires ne respectant ni la dignité humaine, ni la morale, ni la vie privée à travers des revues de presse’’. Pour illustrer cela, le communiqué cite, à titre d’exemple, la radio Zik Fm dont la revue du presse du 27 mai passé ‘’a diffusé des propos insultants pouvant porter atteinte à la vie privée, à l’honneur et à l’intégrité de la personne humaine’’, lit-on dans la note transmise à EnQuête. C’est pourquoi, il rappelle ‘’l’exigence de rigueur et de professionnalisme dans la présentation des revues de presse, en évitant les commentaires qui violent les lois et règlements relatifs au respect des institutions de la République, de la vie privée, de l’honneur et de l’intégrité de la personne humaine’’.

Cependant, les revuistes de presse ne sont pas les seuls journalistes ou animateurs à déraper à l’antenne. Le Cnra a été noté au cours de ce second trimestre ‘’la diffusion de faits choquants ou de récits en termes crus, pouvant heurter nos valeurs et nos mœurs, à travers certaines émissions’’. Ces dernières sont ‘’Petit Dej’’ de Walf TV, ‘’Entre nous’’ de la Sen Tv et de Zik Fm, ‘’Xalass’’ de la RFM et  ‘’Teuss’’ de Zik Fm. Dans l’émission de Walf incriminé a été diffusé ‘’un témoignage dans lequel l’intervenant s’est longuement exprimé sur la relation adultérine entretenue avec sa ‘’tante’’, suivi de commentaire d’un goût douteux venant de l’un des animateurs de l’émission’’, note le CNRA. Quant à l’émission ‘’entre nous’’ du 30 mai, la Sen TV et sa radio ont laissé passer  à l’antenne des propos de jeunes se disant fiers d’entretenir des rapports sexuels avec des hommes ou des femmes mariés. ‘’Xalass’’ et ‘’Teuss’’ ont donné la parole à de présumées victimes de viol. Le CNRA les appelle à ‘’ éviter la diffusion et/ou l’amplification de propos ou le récit de faits divers pouvant choquer le jeune public’’.

En outre, cette autorité de régulation demande aux médias audiovisuels de respecter ‘’les principes d’équité, d’équilibre et de pluralisme dans le traitement de l’information politique, conformément à l’article 7 de la loi n 2006-04 du 4 janvier 2006’’. Car sur la RTS 1, à titre d’exemple,  est constaté l’arrêt de la diffusion de l’émission ‘’Pluriel’’ qui garantissait le respect de la loi suscitée. Par la même occasion, le CNRA ‘’déplore la persistance d’un déséquilibre dans le traitement de l’information politique dans les médias de service public au détriment de certains partis politiques en violation des dispositions légales’’.

Toujours dans le communiqué rendu public, il est relevé ‘’la persistance de la diffusion d’émissions de télé achat, en violation des principes qui les régissent, de l’omniprésence de produits ou de marques surexposés sur les plateaux de télévision’’, tout comme ‘’la fréquence de bandes annonces et messages intempestifs’’. A cela s’ajoute de la ‘’publicité déguisée’’, la diffusion d’émissions de jeux et de ‘’spots publicitaires faisant la promotion de produits à usage dermatologique aux vertus éclaircissantes, sans précaution d’utilisation et dont l’usage pourrait avoir des effets néfastes sur la santé des consommateurs’’. Le CNRA conseille aux télévisions, pour être conformes à la loi, ‘’de prendre les dispositions nécessaires pour encadrer juridiquement les jeux organisés faisant appel à la population’’. Très stricte, le CNRA demande l’arrêt sans délai de la diffusion de spots publicitaires sur les produits du ‘’xessal’’.

Par ailleurs, Babacar Touré et autres déplorent les conflits et tiraillements entre opérateurs de l’audiovisuel. ‘’Confronté au triptyque ‘’éduquer, informer, divertir’’, la mission principale des médias, notre paysage audiovisuel se révèle riche d’un nombre significatif de chaines de radiodiffusion, mais accuse un manque structurel de diversité et de créativité dans les programmes. Cette situation n’est pas favorable à une saine et stimulante émulation entre les professionnels, au grand dam du public destinataire de l’offre de contenus’’. 

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