Publié le 17 Sep 2020 - 18:18
BALISES DE GÉOLOCALISATION INTELLIGENTES

L’Etat s’attaque à une anomalie

 

Pour éradiquer les disparitions en mer et les pertes en vies humaines, le ministère de la Pêche met en place un nouveau dispositif de repérage des navires en haute mer. C’est une nouvelle balise de géolocalisation intelligente qui permet de tracer, chaque 5 minutes, le navire et de pouvoir assurer la sécurité maximale des pêcheurs. La campagne de présentation de cet outil est en cours dans les différents sites de débarquement de pirogues du Sénégal.

 

Beaucoup de cas de disparition en mer ont engendré des pertes en vies humaines, ces dernières années, au Sénégal. Ces drames ont souvent nécessité le déplacement des différents ministres qui se sont succédé à la tête de ce département pour s’enquérir personnellement de la situation auprès des familles concernées. Pour tenter de mettre fin à cette anomalie, de nouvelles balises de géolocalisation sont mises en place par le ministère de la Pêche, en vue de réduire, sinon éradiquer les disparitions en mer des pêcheurs sénégalais.

C’est dans ce sens que le Réseau national des CLPA (Comité local de pêche artisanale) s’est lancé dans une campagne de présentation et de promotion de ces nouvelles balises adaptées à la technologie du XXIe siècle. Une campagne qui, selon le secrétaire général chargé des affaires administratives du Réseau national des CLPA a démarré à Saint-Louis, lundi dernier, pour arriver à Mbour, en passant par Kayar, avant de continuer vers Joal-Fadiouth et Djiffère dans les prochains jours.

Ndiaga Cissé souligne que cette opération de généralisation des balises de géolocalisation entre en droite ligne avec la sécurité des pêcheurs. ‘’Ce sont des balises qui en 5 minutes, peuvent tracer et donner la position de la pirogue. Ce qui va forcément réduire les disparitions en mer et les pertes en vies humaines. En partenariat avec le Cap, une organisation d'acteurs de la pêche qui a facilité la mission’’, informe-t-il. ‘’Nous sommes au XXIe siècle où les technologies sont très développées. On ne veut plus entendre des cas de disparition en mer’’, dit-il.

Dès lors, ces appareils sont munis de technologies adaptées pour assurer la sécurité des pêcheurs, quelle que soit la détresse rencontrée en haute mer. ‘’C'est une balise qui communique. Et vu que dans le secteur de la pêche, il y a moins de 7 % des acteurs qui sont instruits, on leur avait demandé de mettre des dessins pour symboliser les besoins des pêcheurs. Il y a pour chaque problème un type de signal qui le montre. Donc, ça va réduire le temps de recherche, puisqu'on ira directement vers le lieu où se trouve la personne’’, assure le secrétaire général des CLPA.

L’acquisition de ces appareils sera facilitée par l’Etat, à travers un système de subvention. ‘’On va mettre un système d'acquisition. Vous savez que tous les matériels de pêche ont été exonérés au Sénégal. Donc, le système, c'est peut-être que le pêcheur va donner une partie et l'Etat mettra en place un système de subvention, comme il l'a toujours fait, pour permettre aux pêcheurs d'acquérir ces balises’’, fait-il savoir.

Il ajoute : ‘’Il y a des concessionnaires qui sont prêts à mettre à notre disposition 1 000 balises par an. Ça veut dire que si on a 3 ou 4 concessionnaires, on aura 3 000 à 4 000 balises par an pour un parc piroguier estimé à près de 20 000 à 25 000 pirogues.’’

Dans le même cadre, Adama Sall, Président du quai de pêche de Mbour, s’est engagé à porter la bonne information partout où besoin sera chez les pêcheurs et acteurs de la pêche dans le département de Mbour. ‘’C’est un projet très utile pour nous. La sécurité n’a pas de prix. Donc, si on nous apporte un équipement qui nous permet d’avoir une sécurité extraordinaire en mer, on applaudit des deux mains’’, martèle-t-il.

Selon lui, c’est un appareil qui est au sommet des tests, après plusieurs autres qui ont été proposés pour réduire les disparitions en mer. ‘’On a vulgarisé d’autres appareils de sécurité comme celui-ci. Mais aujourd’hui, d’après les observations que tous les pêcheurs ont faites, on est au sommet des tests. Donc, tout le monde apprécie cette balise de géolocalisation qui comporte toutes les données qui pourraient assurer la sécurité en mer’’, déclare Adama Sall.

IDRISSA AMINATA NIANG

 

Section: 
LUTTE CONTRE LA DÉGRADATION DES TERRES AU SÉNÉGAL : Plus de 80 000 ha seront restaurés avec le projet SURAGGWA
PREMIER TRIMESTRE 2025 : Le nombre d'employés est de 341 699, contre 338 125 un an plus tôt
Der/FJ
Activité industrielle
RÉSILIENCE CLIMATIQUE DES ZONES RURALES GRÂCE AU FINANCEMENT DES MIGRANTS : Le Sénégal dans un projet de 2 milliards F CFA de l'UE
TAUX DE CHÔMAGE ÉLARGI AU PREMIER TRIMESTRE 2025 : Il est de l'ordre de 21,7 %
SAID
RÉALISATIONS DANS 13 COMMUNES DU SÉNÉGAL : Le Promovilles injecte 89 milliards de francs CFA
“GIMI” ATTEINT SA DATE D'EXPLOITATION COMMERCIALE, KOSMOS AUGMENTE SA PRODUCTION DE GNL Dernières nouvelles sur le projet GTA
ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE : La Chambre de commerce vante le potentiel de la Zlecaf
La BM accorde 115 millions de dollars au Sénégal
LENTEURS DANS LES INVESTISSEMENTS : Le Code des marchés publics, un bouc émissaire
JOURNÉE DES GENS DE MER : L’Anam fait son ‘’ndeup’’
EXÉCUTION BUDGÉTAIRE TQ 2024 : Hausse remarquable des investissements en 2024 
RAPPORT D'EXÉCUTION BUDGÉTAIRE : Un net repli des investissements
REGLEMENTATION DU SECTEUR DE L'ELECTRICITE : Le Sénégal, 1er en Afrique
PRIX À LA CONSOMMATION - PREMIER TRIMESTRE 2025 : Une baisse de 0,4 % notée
OCTROI MARCHÉ TNT À UNE ENTREPRISE MALIENNE : Excaf menace de saisir les tribunaux
EXPLOITATION EXTRACTIVE ET TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : Pour une large implication des femmes sur la question
Centre Médico-Social de l'Asp