Publié le 28 Mar 2012 - 16:59
BIEN MAL ACQUIS

Mandat d'arrêt contre le fils du président Obiang

 

Les juges d'instruction français chargés de l'enquête sur les "bien mal acquis" des chefs d'Etat africains ont demandé au début de mars un mandat d'arrêt international pour ''blanchiment" contre le fils du président de Guinée équatoriale, Teodorin Obiang Nguema, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Le mandat d'arrêt est émis dans le cadre de l'enquête sur le patrimoine français de M. Obiang Nguema, a précisé une source judiciaire.

Les juges d'instruction Roger Le Loire et René Grouman ont, comme le veut la procédure, demandé au préalable l'avis du procureur dans une ordonnance transmise début mars. Le procureur n'a pas répondu à ce jour, a-t-on précisé de même source. Les magistrats, qui seront libres de décider en dernier ressort, estiment qu'il existe des soupçons de fraude dans l'acquisition d'un très important patrimoine, notamment immobilier, en France par Teodorin Obiang, fils de Teodoro Obiang et ministre de l'agriculture dans son pays.

Le gouvernement de Malabo a récemment refusé que le fils du président Teodorin Obiang Nguema Mangue réponde à la convocation des juges d'instruction dans cette enquête. Ils ont par conséquent lancé la procédure pour qu'un mandat d'arrêt international soit émis, selon la source.

SOUPÇONS CONFORTÉS

Les magistrats, saisis depuis 2010 malgré l'opposition du parquet d'une information judiciaire sans précédent pour "recel de détournement de fonds publics", validée par la Cour de cassation en 2010, soupçonnent que les biens ont été achetés avec des fonds publics équato-guinéens pour un profit privé.

Ils avaient relancé l'enquête pénale sur ce dossier en diligentant le 14 février dernier une perquisition dans l'appartement du fils du Président Equato-Guinéen situé sur la très chic avenue Foch, dans le 16e arrondissement de Paris. Le faste des lieux avait médusé les policiers de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF). Au terme de cette perquisition longue de dix jours, des oeuvres d'art et des vins fins ont été extraits pour plusieurs millions d'euros. L'immeuble est évalué à 150 millions d'euros.

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