Publié le 1 Jun 2023 - 12:54
C3 – FINALE - SÉVILLE-ROMA (1-1, 4-1 T.A.B.)

Séville, encore et encore

 

Au bout de la nuit, le Séville FC a remporté une nouvelle Ligue Europa à Budapest (1-1, 4-1 T.A.B.). La Roma de José Mourinho a pourtant livré une performance défensive remarquable de solidarité et de solidité. Mais les Andalous ont eu le dernier mot, guidés par Bounou dans la séance de tirs au but.

 

Buts : Mancini (55e CSC) pour Séville // Dybala (35e) pour la Roma

La Ligue Europa est un royaume dont le Séville FC est le souverain incontestable et incontesté. Déjà sacré en 2006, 2007, 2014, 2015, 2016 et 2020, le club andalou a ajouté une septième étoile à son tableau de chasse mercredi. Menés au score sur la pelouse de la Puskás Aréna, les joueurs de José Luis Mendilibar ont percé le verrou mourinhesque pour couronner de succès un parcours semé d’embûches. La campagne des Andalous a des allures de travaux d’Hercule puisqu’ils ont évincé tour à tour le PSV, Fenerbahçe, Manchester United, la Juventus et donc la Roma, qui n’enchaînera pas, un an après la Ligue Europa Conférence. José Mourinho perd ici la première finale de Coupe d’Europe de sa carrière, Séville ramenant « sa » coupe à la maison, et la Louve à la raison.

C’est un Argentin, qui ne lâche rien…

Bien en place, la Roma a immédiatement marqué son territoire, à l’image de Nemanja Matić, autoritaire pour couvrir devant Oliver Torres (4e). Titulaire pour la première fois depuis le 13 avril, Paulo Dybala a initié la première occasion du soir en trouvant Zeki Celik dans la surface. Le Turc a intelligemment servi Leonardo Spinazzola, mais Yassine Bounou a pu repousser la frappe du latéral, trop axiale (12e). La Louve a réclamé un penalty pour un pied haut de Nemanja Gudelj sur Tammy Abraham, sans succès (32e). Elle n’en a finalement pas eu besoin pour ouvrir le score : une perte de balle d’Ivan Rakitić au milieu de la pelouse, une passe lumineuse de Gianluca Mancini entre Loïc Badé et Jesus Navas pour toucher Paulo Dybala, et l’Argentin a trompé le gardien du pied gauche, plein de sang-froid (0-1, 35e). Le 17e but de la Joya cette saison.

Les Espagnols ont en revanche éprouvé de grandes difficultés à alimenter leurs armes offensives. Chris Smalling et sa clique ont dominé leur sujet dans les airs, renvoyant quasi systématiquement les centres sévillans. Youssef En-Nesyri n’a rien eu à se mettre sous la dent (neuf ballons en 45 minutes), ou dans des conditions peu propices à ce qu’il fasse la différence, en atteste un coup de casque aux 16 mètres, sans souci pour Rui Patricio (38e). Les Blanquirrojos ont donc dû s’en remettre à un coup de pied arrêté : Fernando a réussi à se démarquer sur un corner de Rakitić, mais sa tête est passée au-dessus (43e). Le Croate s’est à son tour montré dangereux en armant une frappe lointaine sans contrôle, du gauche, directement sur le montant (45e+6). La promesse d’un second acte acharné, où Séville ne comptait absolument pas lâcher.

Bounou au rendez-vous

José Luis Mendilibar a accentué la pression en faisant entrer conjointement Erik Lamela et Suso dès le retour des vestiaires. Cela s’est vu sur le terrain, où Alex Telles a mis la défense italienne à l’épreuve, en centrant pour Lucas Ocampos (50e) puis en frappant lui-même (52e). L’égalisation est arrivée du côté opposé, avec un centre de Navas et un CSC de Mancini, au duel avec En-Nesyri (1-1, 55e).

Repliée dans son camp, la Roma a failli profiter d’un coup de pied arrêté pour reprendre les commandes, mais Bounou s’est opposé à Tammy Abraham, et le cafouillage qui a suivi a abouti à une sortie de but (67e). Dans une fin de match très tendue, l’arbitre a désigné le point de penalty pour une faute de Roger Ibañez sur Ocampos… avant de se raviser à la suite de l’appel de la VAR (76e). Il n’a pas bronché non plus face à la main de Fernando dans l’autre surface (82e). La défense andalouse a encore eu chaud sur un coup franc rapidement joué vers Andrea Belotti, mais son ange gardien Bounou a détourné la reprise de volée du joker giallorosso (83e). Séville a obtenu une balle de match à son tour avec les tirs successifs de Suso et Fernando, sans parvenir à ses fins (90e+6).

Direction la prolongation, malgré les seize tentatives andalouses (deux fois plus que la Roma). Le savoir-faire défensif romain a payé – seulement quatre buts encaissés en 870 minutes dans cette phase finale de Ligue Europa – puisque la demi-heure de jeu supplémentaire n’a rien donné, hormis une tête de Smalling sur la barre au bout du bout du temps additionnel (120e+11). Comme la saison dernière, le titre s’est donc joué aux tirs au but. Le pied de Bounou a repoussé la frappe de Mancini, avant que son compère de la défense Ibañez rate à son tour en trouvant le poteau. Rui Patricio a retardé l’échéance en détournant la tentative de Gonzalo Montiel, mais le tir au but a dû être retiré, et l’Argentin n’a cette fois-ci pas tremblé pour propulser Séville au sommet de la compétition. Encore. Avec une grosse pensée pour Antonio Puerta, José Antonio Reyes et Sergio Rico.

SOFOOT

 

Section: