Publié le 14 Oct 2014 - 17:06
CARTE D’IDENTITE

Une école haut perchée

 

Haut perché, ce démembrement de la coopération culturelle franco-sénégalaise Dial Diop l’est par rapport au reste du système éducatif public sénégalais.

 

L’école franco-sénégalaise Dial Diop est une école au sommet de la montagne. Au moins dans deux sens. Sur le plan de la qualité, comme sur le plan de l’accès. Si l’accès peut être relativement facile pour les enfants français, il reste ardu pour les Sénégalais. En fait, les effectifs sont fixés selon un quota invariable. La moitié des élèves sont des Sénégalais, l’autre moitié est constituée de Français et autres nationalités. Les potaches originaires de l’Hexagone y accèdent de plein droit, dans la limite des places disponibles. Le reste des places est complété par des enfants d’autres nationalités, particulièrement les Libano-syriens. ‘’Ils sont nombreux là-bas’’, souffle un interlocuteur.

Quant aux Sénégalais, compte tenu de la demande très forte, ils doivent passer au préalable un test d’admission pour y avoir droit. Ce test est d’ailleurs obligatoire pour tout élève venant d’un établissement sénégalais ou étranger, non homologué, ou d’un établissement privé français hors contrat. (…)

Si l’accès n’est pas facile, on peut penser que la qualité y est pour quelque chose. Raison pour laquelle, sans doute, la demande est forte. Un parent d’élève soutien être particulièrement satisfait du travail de son enfant pour deux raisons. La première est que le parent d’élève est associé étroitement au fonctionnement de l’école, grâce à une communication quasi permanente. Risques sanitaires obligent, même Ebola a été abordé en termes à la fois théoriques et pratiques. ‘’A l’école, on les oblige à laver les mains, il y a de l’antiseptique. Au-delà de la maladie même, il y a une éducation à la propreté’’, se réjouit une maman d’une petite fille. 

‘’Programme léger mais riche’’

La deuxième raison tient au fait que l’école essaie d’installer des compétences dès le bas-âge, avec un accent particulier qui pousse ses pensionnaires ‘’à faire beaucoup de recherches et à être autonomes.’’ A cela, s’ajoutent ‘’un programme léger mais riche’’, un environnement scolaire de choix et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication comme les vidéoprojecteurs. ‘’Je suis vraiment satisfait’’, lâche un parent.

L’école franco-sénégalaise est issue de la convention bilatérale et de l’accord de coopération en matière culturelle du 29 mars 1974 et de son annexe 1 relative aux écoles primaires franco-sénégalaises. Elle est homologuée par la République Française. Comme son nom l’indique, c’est une école dont les enseignements sont faits de 50% du programme sénégalais et 50% du programme français. De ce fait, les enseignants viennent également des deux pays. (…)

La gestion administrative est assurée par les deux pays via une commission, mais la partie française veille étroitement sur le fonctionnement. Le Service de coopération et d’action culturelle (SCAC) de l’ambassade de France y a un œil permanent. Ce n’est pas pour rien que le directeur est presque toujours Français.

D’ailleurs, quand nous avons essayé d’entrer en contact avec le directeur de l’établissement, on nous a fait comprendre que ce dernier n’a pas l’autorisation de communiquer. Il doit se référer à la représentation diplomatique. On comprend alors que la France puisse «réorienter» l’école quand elle le juge ne plus être en adéquation avec ses objectifs.

BABACAR WILLANE

 
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