A. D. Sy, P. N. Guèye et le conservateur du cimetière de Pikine A. Ndiaye ont été déférés au parquet hier pour  association de malfaiteurs, violation de tombe et actes de sorcellerie. Leurs auditions révèlent que deux tombes ont été profanées, ce jour-là.

Une fois n’est pas coutume, il y avait du monde hier, devant le commissariat de Pikine, au moment de déférer A.D. Sy, P. N. Guèye et A. Ndiaye au parquet de Dakar. Une foule immense, composée de badauds, curieux et proches, était agglutinée devant le portail du commissariat, lorsqu’à 11h 40mn, une voiture de police, sirènes hurlantes, a pris la direction du Tribunal de Dakar. Ils ont été remis entre les mains du Procureur pour les délits d’association de malfaiteurs, violation de tombeau et actes de sorcellerie. Autant dire qu’ils auront fort à faire face à Dame justice. Car, selon nos informations, au cours de leurs différentes auditions, plusieurs confidences sont venues corser leur dossier déjà béton.

En effet, en plus de la tombe de la vieille dame de 80 ans, une autre tombe a été profanée, cette-nuit-là. Toutefois, renseignent des sources proches de l’enquête, les deux riverains, à savoir A.D. Sy, P.N. Guèye, aidés du conservateur A. Ndiaye, sont parvenus à effacer les traces de la profanation avant l’arrivée des hommes du Commissaire Adramé Sarr. Les prévenus avaient caché cette information, lors de leurs premières auditions. La vérité a éclaté lors de la reconstitution des faits effectuée le dimanche dernier. Nos interlocuteurs précisent qu’il a fallu un interrogatoire serré et tout le savoir-faire des enquêteurs pour que les profanateurs lâchent le morceau.

Lors des investigations, il est apparu clair pour les enquêteurs que les deux voisins ne pouvaient réussir leur coup, sans un coup de pouce du conservateur. D’ailleurs, ce sont eux qui ont mouillé A. Ndiaye, plus connu sous le nom de Pa Ndiaye. Nos sources nous ont précisé qu’il est fort probable que les dossiers des deux riverains à savoir A.D. Sy, P.N. Guèye, ainsi que celui du conservateur A. Ndiaye soient remis au juge d’instruction qui décidera de leur sort.

Pour rappel, le corps de l’octogénaire, décédée lundi 29 février, a été exhumé et laissé à l’air libre, le mercredi 02 mars.

CHEIKH THIAM