Publié le 16 Jun 2015 - 19:35
CINQUANTENAIRE DU CENTRE MARC SANKALE

Plaidoyer pour une démultiplication des services de diabétologie 

 

Le centre de diabétologie Marc Sankalé a célébré hier ses 50 ans de lutte contre cette pathologie très fréquente chez la population. Une occasion pour les acteurs de demander une démultiplication des services à travers les régions.

 

La lutte contre les maladies chroniques, en particulier le diabète, constitue une priorité pour le Sénégal. Cette maladie, qui est un véritable problème de santé publique, évolue de plus en plus. D’ailleurs, c’est cette évolution qui a été à l’origine de la création du centre de diabétologie Marc Sankalé qui célèbre son cinquantenaire. Premier centre de référence en Afrique et le seul au Sénégal, Marc Sankalé a besoin de reprendre son souffle. Hier lors d’une conférence de presse, Docteur Marie Khemess Ngom Ndiaye, directrice de la lutte contre la maladie, a plaidé pour une décentralisation des services de prise en charge, à travers les régions. ‘’50 ans, c’est 50 ans d’évolution, mais au cours de cette évolution, il y a eu une activité importante qu’est la décentralisation. Le diabète est une maladie chronique qui peut évoluer, qui a d’énormes complications, qui peut toucher tous les organes mais également n’importe quelle personne, quelle que soit sa catégorie sociale. Il y a la décentralisation, mais il faut aller plus loin, parce que l’expertise humaine est là. Mais les centres, dans les régions, souffrent de service diagnostic’’, a défendu Dr Khemes.

Selon elle, c’est vraiment triste de voir des patients quitter les régions les plus éloignées, rien que pour un écho doppler à Dakar. D’ailleurs, dit-elle, un écho doppler continue de coûter cher. En plus, on ne l’a pas partout à Dakar. Il faut des rendez-vous, surtout quand l’individu a un pied diabétique. ‘’C’est extrêmement douloureux. Il ne peut pas prendre le transport en commun. Ce sont des taxis à longueur de journée. Donc, le diabète, au-delà de la santé, constitue un problème purement économique. Il y a la formation mais, il faut également les infrastructures, dans le cadre d’une mutualisation et de rationalisation. Parce qu’il faut le dire, on a des ressources limitées. On va réfléchir sur des axes stratégiques. Il faut gagner le pari de la maintenance. Quand on a un investissement, il faut que tout le monde s’y mette. On va s’y atteler avec l’expertise qui est là, parce qu’on veut une accessibilité géographique certes, mais également financière pour réduire la souffrance des populations’’, a-t-elle dit.

Une idée partagée par le directeur du Centre Pr Seydou Nourou Diop. A l’en croire, ils sont en train de regrouper tous les services dont ont besoin les diabétiques au niveau de l’hôpital Abas Ndao, pour une meilleure prise en charge. ‘’Nous avons un service d’imagerie et de cardiologie, un service d’ophtalmologie qui permettent de mieux prendre en charge les lésions des diabétiques. Mais, il faut que ceci soit démultiplié à travers les régions du pays. C’est vrai qu’on ne va pas construire de grands centres, parce qu’on n’en a pas les moyens, mais avoir les activités de prise en charge du diabète, dans les régions, avec le minimum nécessaire, en faisant une collaboration avec les autres structures qui prennent en compte le diabète, on pourra y arriver. Le diabète n’est pas seulement un problème de sucre, c’est une maladie cardiovasculaire, rénale, des yeux et des pieds’’, a soutenu Professeur Diop. 

VIVIANE DIATTA

 

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