Dame Diagne, président du  regroupement des chauffeurs de taxi et plus de dix de ses collègues vont passer leur première nuit à la maison d’arrêt et de correction de Saint-Louis. Ils répondront, le  27 août prochain, du délit de trouble à l’ordre public, à  la barre du  tribunal. Lundi dernier, les policiers avaient quadrillé la ville pour exiger des taximans le paiement des taxes de droits de stationnement.

Mais les chauffeurs avaient refusé de payer les 4000 F CFA, en soulignant que, depuis la circulation des bus Tata sur certaines lignes, comme celles de la Rue de Paris et Léona, leurs revenus journaliers ont connu une baisse drastique. Ils pointent un doigt accusateur sur le CETUD qui a initié, dans les régions, une politique de modernisation du transport interurbain, en dotant les GIE des transporteurs de bus neufs, à la grande joie des populations de la cité ancienne.

Ainsi, ce jour-là, les taximans sont allés garer leurs véhicules à l’entrée du pont Faidherbe, bloquant une partie de la circulation. Les éléments du GMI sont intervenus pour faire libérer la chaussée. Des échauffourées ont éclaté entre policiers et chauffeurs. Plus d’une dizaine de taximans ont été arrêtés dont le président du regroupement des chauffeurs de taxi de Saint-Louis. Une fois mis derrière les grilles, les autres chauffeurs ont assiégé la police, toute la journée, réclamant leur libération.

C’est tard dans la nuit que Dame Diagne et ses collègues ont été libérés, avant d’être déférés au parquet. Ce jeudi, ils ont déféré à la convocation du procureur qui leur a notifié leur placement sous mandat de dépôt. Ils seront fixés sur leur sort, le 27 août.

Fara  Sylla (Saint-Louis)