Publié le 20 Jan 2022 - 16:38
DÉTOURNEMENT DE MINEURE

L’élève Daouda Camara engrosse à deux reprises sa copine mineure 

 

Poursuivi pour détournement de mineure, l’élève en classe de terminale, Daouda Camara, échappe de justesse à une peine d’emprisonnement ferme. Après avoir passé quelques jours à la citadelle du silence, il a fait face, hier, au juge du tribunal d’instance de Dakar qui lui a infligé une peine assortie du sursis. 

 

Comme Roméo et Juliette, Douada Camara et sa petite amie M. Sow se sont soutenus, hier, jusqu’à la barre. Le jeune homme de 21 ans, poursuivi pour détournement de mineure, a compté sur le soutien de sa dulcinée qui ne s’est guère préoccupée de son père qui a initié la plainte. C’est en 2018 que les tourtereaux se sont rencontrés. A l’époque, ils étudiaient tous les deux à Ziguinchor. De leur amourette est né un enfant, alors qu’ils étaient encore mineurs.

En effet, Daouda était âgé de 17 ans et sa copine n’en avait que 14. Pour protéger son petit ami, la jeune collégienne avait dit à ses parents qu’elle a été violée par un inconnu, alors qu’elle se trouvait à Ziguinchor.

Ainsi, l’enfant qui a aujourd’hui 3 ans a été pris en charge par ses parents qui ont cru à la thèse du viol, car ayant déposé plainte contre X. Toutefois, éprise du père de son enfant, M. Sow     a continué, à l’insu de ses parents, d’organiser des rencontres avec celui-ci. De leurs escapades, elle a contracté une nouvelle grossesse. Ses parents finirent par apprendre que c’est Daouda qui est l’auteur des deux grossesses. Ils ont décidé de saisir la justice, car leur fille est toujours mineure.

A la barre du tribunal d’instance de Dakar hier, Daouda Camara a contesté le délit de détournement de mineure qui lui est reproché, mais il a reconnu être l’auteur de la grossesse de M. Sow. Élève en classe de terminale, il a soutenu qu’à chaque fois, c’est la partie civile qui a organisé leurs rancards. Il a renseigné que c’est chez Amadou Sow, le frère de celle-ci, qu’ils se retrouvaient. A l’en croire, leur dernier rapport sexuel remonte au mois de mai, en plein ramadan.

 ‘’A l’approche de la Tabaski, elle m’a annoncé qu’elle est enceinte et qu’elle compte avorter. Je l’en ai dissuadée, mais elle n’a pas voulu entendre raison. C’est ainsi qu’elle m’a dit qu’elle va utiliser les 20 mille francs CFA que je lui avais envoyés pour notre premier enfant, pour interrompre la grossesse. Quelques jours après, elle m’a rappelé pour me dire que la sage-femme lui a demandé 30 mille francs CFA. Quand je lui ai dit que je ne disposais pas de cette somme, elle s’est énervée. C’est ainsi que je lui ai encore envoyé 20 mille francs CFA’’, a dit le prévenu qui a avoué à la barre revendre les bijoux de sa mère qu’il vole pour entretenir sa petite famille.

Il a ajouté que M. Sow lui avait dit que l’avortement avait été un succès. Puis, au mois de décembre, celle-ci est revenue lui dire que c’est une grossesse gémellaire et que l’interruption n’a concerné que l’un des fœtus. ‘’Ce qui m’a fait douter. Mais maintenant, je reconnais que je suis l’auteur de sa grossesse’’.

Entendue, M. Sow, enceinte de 8 mois, a corroboré les déclarations du prévenu qui, pourtant, n’a pas réussi à convaincre le tribunal. Mais déterminée à sauver son petit ami du milieu carcéral où il séjourne, depuis plusieurs jours, la jeune fille est restée formelle sur le fait qu’elle est à l’origine de toutes ses rencontres avec son petit ami qu’elle dit aimer.

D’ailleurs, alors que l’avocat de la défense faisait sa plaidoirie pour solliciter une application bienveillante de la loi, les amoureux, qui étaient assis côte-à-côte, chuchotaient sous le regard du juge. Ce dernier, curieux de savoir ce qu’ils se disaient, les a interpelés. ‘’Vous vous disiez quoi tout à l’heure ?’’, a-t-il lancé à Daouda Camara. D’une voix candide, celui-ci a répondu : ‘’Elle m’a demandé comment ça se passe à Rebeuss ; je lui ai dit que c’est très dur pour moi. Elle m’a ensuite réconforté.’’

Au préalable, la représentante du ministère public, lors de son réquisitoire, s’en était rapportée à la sagesse du tribunal, restant convaincue que le détournement de mineure reproché à Daouda Camara est constant.

Finalement, le juge, après avoir sermonné les jeunes tourtereaux, surtout Douada, a reconnu celui-ci coupable du délit de détournement de mineure. Mais tenant en compte du fait qu’il est élève, le magistrat a décidé de lui tendre la perche, en lui infligeant trois mois de prison assortis du sursis.

MAGUETTE NDAO 

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