Les occupants des immeubles en ruine des Hlm Hann-Maristes alertent les pouvoirs publics sur une probable et imminente catastrophe et invitent l’Etat à prendre toutes ses responsabilités.

Pas de médecin après la mort ! C’est en substance le sens de l’alerte lancée hier par le Collectif des habitants des immeubles en ruine des Hlm Hann-Maristes. En conférence de presse sous les bâtiments en état de délabrement très avancé, les occupants ont fustigé la gestion de ce problème qui dure depuis 15 ans. ‘’Nous attirons l’attention du président de la République et de son gouvernement, garants de la sécurité de tous les citoyens, sur le fait qu’il y ait une partie des populations sénégalaises en danger. Les dalles de nos immeubles sont en train de s’écrouler et il y aura bientôt un scandale ici.  Ce n’est pas quand il y a des catastrophes qu’il faut  prendre son bâton de pèlerin, venir garer des véhicules et déplorer’’, a prévenu Laurent Santos, Président du Collectif des habitants des immeubles en ruine des Hlm Hann-Maristes. Il précise que 20 immeubles sont concernés par cette préoccupante situation.

‘’Depuis 2005, on nous a vendu des immeubles qui ne sont pas en bon état. Ces immeubles ont des problèmes de plomberie, de dalles qui s’effondrent. Ce qui a amené la Snhlm à reloger certains sinistrés. Ce que nous remarquons aujourd’hui, c’est que les Hlm n’arrivent plus et n’ont plus les moyens de gérer la situation. D’après les informations dont nous disposons, la Snhlm reçoit 420 millions par an. Avec cette somme, la société aurait pu refaire les immeubles ou chercher des partenaires. Ce qui n’a pas été fait’’, a expliqué M. Santos.

Côtoyant le danger et les risques d’un effondrement de leurs immeubles, les habitants des Hlm Hann-Maristes ont démarché, avec la Snhlm, des partenaires pour la réfection des bâtiments. Dans un premier temps, ils ont trouvé des Chinois preneurs qui n’auraient rien demandé à l’Etat, si ce n’est une garantie financière de 250 milliards. Mais, au dernier moment, le projet ‘’Icône’’, qui constituait l’ultime espoir de ces habitants a capoté. A la place des Chinois, l’Etat a préféré confier le dossier à la Caisse des dépôts et consignation avec une garantie de 70 milliards de francs Cfa. Ce qui n’est pas du goût des occupants qui se montrent assez sceptiques quant à l’efficacité de la Caisse des dépôts et consignation à l’exécuter dans les plus brefs délais. ‘’Il y a deux semaines de cela, le directeur de la Snhlm nous a reçus et indiqué que le projet chinois n’est plus à l’ordre du jour. Nous ne savons pas ce qui se passe réellement  entre la Snhlm et le ministère de l’Urbanisme. Nous ne pouvons plus continuer à attendre’’.

Le président et porte-parole du collectif souhaite une audience avec le président de la République, afin que les mesures qui s’imposent soient prises avant que l’irréparable ne soit commis. Car, avec leur ministre de tutelle, le collectif n’accorde plus sa confiance.