Diaspora

Le président de la Coordination d’associations sénégalaises de Catalogne a confié qu’on ne peut pas mesurer la migration, simplement sur le montant de l’argent transféré. Ce serait un échec, selon Mawo Ndiaye, le jour où les migrants considéreraient leur réussite à l’aune de leur compte bancaire ou de la somme des transferts d’argent effectués.
Il a tenu ses propos en marge d’un séminaire qui regroupe les diasporas, les parlementaires de la diaspora, les députés de la CEDEAO et des associations locales pour échanger sur le nécessaire partenariat à renforcer et sur les perspectives de coopération, dans un contexte où le Sénégal exerce les fonctions de président en exercice de l’Union africaine et est une référence en matière de participation politique de la diaspora.
‘’Nous les migrants sommes sortis du pays, parce qu’il y a une motivation ou une raison qui te pousse à partir pour résoudre des questions personnelles ou de famille. Nous avons pensé que notre migration ne durera pas une année ou deux maximum, pour revenir et on ne revient pas. La migration sénégalaise en Catalogne a 50 ans, maintenant. Cela veut dire qu’il y a des gens qui ont passé toute leur jeunesse à y travailler, y ont pris leur retraite et sont revenus. On n’en parle pas. Au Sénégal, la pension qu’ils ont avec leurs gros salaires ne résout pas leurs problèmes de santé, vu qu’ils sont malades. C’est un problème dont on doit parler.
La santé au Sénégal est chère. Pourtant, en Espagne, on leur avait payé la Caisse de sécurité sociale qui leur couvrait tout cela. Pourquoi ils ne peuvent pas revenir et dormir et passer leur retraite tranquillement au Sénégal ? Ça, c’est des questions dont on ne parle pas et nous voulons en discuter.
C’est la raison pour laquelle nous avons appelé tout ce beau monde’’, a martelé M. Ndiaye. Il compte travailler avec toutes les institutions de ce pays pour trouver une solution à ces questions. Selon lui, d’après les statistiques, ils sont autour de 22 000 en Espagne, mais, en réalité, ils sont 60 000 Sénégalais. Ils attendent des députés de la diaspora qui seront élus au soir du 31 juillet 2022, de travailler ensemble sur des propositions de loi.