Publié le 16 Oct 2018 - 21:58
EXPLOITATION DU FER AU SENEGAL

Les précisions du gouvernement

 

Le gouvernement sénégalais a signé un accord de convention d'exploitation des minerais de fer avec l’entreprise turque Tosyali. A terme, elle va produire 3 millions de tonnes d’acier par an. Le ministre a ainsi réfuté toute idée de gré à gré.

 

Après la société sud-africaine Kumba Ressources en 2004 et le géant de la sidérurgie mondiale Arcelor Mittal en 2006, l’Etat du Sénégal a décidé de mettre sur place une nouvelle stratégie de développement du projet Falémé, pour ne pas avoir un troisième contentieux. Hier, lors d’un point de presse, le ministre des Mines et de la Géologie a soutenu que plusieurs actions ayant enregistré la participation de 50 sociétés évoluant dans le secteur sont en train d’être mises en œuvre depuis 2015.

Selon Aïssatou Sophie Gladima, les manifestations d’intérêt ne cessent de parvenir à son ministère et elles sont toutes examinées avec une ‘’grande attention’’. C’est ainsi, ajoute-t-elle, qu’ils ont reçu des offres ‘’intéressantes’’ dont celle de l’entreprise turque Toyali, spécialisée dans l’exploitation du fer et sa transformation en acier. Un accord préliminaire a été paraphé avec l’entreprise. ‘’L’accord final sera signé d’ici le 22 octobre. Entre-temps, un comité de pilotage, qui regroupe tous les ministères en charge de la question, a été mis sur pied. Il aura pour mission de discuter sur tous les points, histoire de voir les conditions financières. Toyali a manifesté son intérêt depuis 3 mois. Et ils ont une idée de ce qui les attend. On s’est donné les délais. Tout sera disponible et transparent. Le coût financier sera connu dans quelques mois’’, a laissé entendre le ministre.

Selon elle, les Turcs vont installer un complexe minier sidérurgique qui, à terme, produirait 3 millions de tonnes d’acier par an, tous produits confondus : fer à béton, tôles.

Pas d’appel d’offres

Il a précisé que ce projet va considérablement transformer le visage des villes et des villages autour des cités minières, à travers un développement durable et ‘’inclusif’’. La main-d’œuvre sera aussi au cœur des travaux, à travers la création de milliers d’emplois pour les populations sénégalaises, en particulier celles impactées par le projet. Il contribuera également au désenclavement des localités du Sud-Est par la mise en place d’infrastructures de transport. Une commission de surveillance va aussi veiller afin que les responsabilités sociales d’entreprise puissent être assumées.

En outre, le ministre des Mines et de la Géologie a affirmé qu’il n’a jamais été question de marché de gré à gré avec l’entreprise turque. Aïssatou Sophie Gladima soutient que le Code minier a été respecté. ‘’Il ne faut pas parler de gré à gré. Il faut que cela soit clair. Toutes les informations sont disponibles. C’est à l’Etat du Sénégal de fixer les coûts historiques. Il n’y a pas eu d’appel d’offres, car toute personne intéressée a la possibilité de venir se manifester’’, a expliqué le ministre.

CHEIKH THIAM2

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