Publié le 8 May 2024 - 12:20
EXPOSITION TRANSMÉDIA ET PLURISENSORIELLE

‘’Comme un œil qui voudrait voir’’ à la galerie Le Manège

 

La galerie Le Manège accueille, du 31 mai au 31 octobre 2024, l’exposition "Comme un œil qui voudrait voir’". Les artistes François-Xavier Gbré, Carla Guèye, Myriam Konté, Henry Roy y exposent.

 

Fruit d’une résidence de recherche et de création au cœur de la Casamance, l’exposition "Comme un œil qui voudrait voir’" aura lieu, du 31 mai au 31 octobre 2024, à la galerie Le Manège. Une exposition transmédia et plurisensorielle qui rassemble la plasticienne Carla Guèye, l’instrumentiste et compositrice Myriam Konté, les photographes François-Xavier Gbré et Henry Roy. Elle se tient sous la direction du commissariat du critique d’art et curateur indépendant Franck Hermann Ekra et de la directrice de la galerie Le Manège Olivia Marsaud.

François-Xavier Gbré : l’architecture comme témoin de la mémoire et des changements sociaux

En prise avec le temps et la géographie, le travail de François-Xavier Gbré convoque ‘’le langage de l'architecture comme témoin de mémoire et des changements sociaux’’, d’après une note transmise à ‘’EnQuête’’. ‘’Des vestiges coloniaux aux paysages redéfinis par l'actualité, il explore des territoires et revisite l'histoire. Ce dialogue constant avec son environnement l'entraîne à utiliser différentes échelles et modes d'expositions, que ce soit dans la présentation d'installations minutieuses liées à une véritable investigation du territoire, ou dans l'utilisation de l'architecture elle-même pour faire résonner la photographie dans un rapport physique au spectateur ou à l'espace public’’, explique-t-on.

 Son travail explore l'intime tout en interrogeant le métissage. En effet, selon la note, il résonne avec une histoire familiale plurielle enrichie de trois sphères culturelles (Afrique, Asie, Europe) qui comme autant de fils de tissage différents s'entrecroisent et dialoguent sur une même trame. ​´’’Être issue de différentes cultures lui permet d'appréhender les conjonctures, qu'elles soient économiques ou sociologiques. Elle établit un travail de mémoire amorcé par une exploration de ces cultures en grande partie confisquées et dont elle est issue. Ses dernières productions s'inscrivent sur une ligne de crête entre art et objet, entre sculpture, installation et valeur d'usage‘’.

Myriam Konté (Melanin), productrice, musicienne…

Productrice, instrumentiste, compositrice et DJ autodidacte, Myriam Konté (Melanin) joue également de la flûte traversière et du n'goni. En tant que musicienne, elle explore aussi bien les sonorités à vent qu'à cordes qu'elle associe à des rythmes inspirés du breakbeat, UK Bass et de la jungle. Artiste sonore et performeuse, elle recherche des espaces de représentation où elle n'est pas attendue.

Étant à la fois française et sénégalaise, Melanin utilise la musique pour, dit-on, aider à créer des ponts culturels et valoriser des identités plurielles, et notamment celles issues de la diaspora.

Henry Roy :  portrait, photographie, texte…

D’abord portraitiste de renom, Henry Roy élabore, depuis plusieurs décennies, un univers empreint de ce qu'il nomme une ‘’poésie visuelle’’. Il y déploie une sensibilité représentative de son hybridité identitaire, d’après la note.  Au cours des 30 dernières années, il a publié portraits et reportages dans les plus grands magazines, et exposé son œuvre dans le monde entier. Dans ses projets récents, il associe de plus en plus le texte à la photographie définissant une mystique personnelle influencée par l'animisme.

Scénographe, Myrtille Fakhreddine

Myrtille Fakhreddine est architecte. Elle conçoit des projets architecturaux tels la nouvelle librairie du Louvre associée à RDAl ou encore 70 logements étudiants pour les Beaux-Arts de Nantes Saint-Nazaire. ‘’Elle adopte une démarche conceptuelle et collaborative fondée sur la sobriété, le pragmatisme constructif, l'inventivité et la contextualisation du projet. Elle s'associe régulièrement à des collectifs ou associations, afin de développer des projets urbains et architecturaux qui reposent sur le collectif, le commun et l'investissement citoyen dans les villes’’, renseigne la note.  

En plus de travailler sur des projets architecturaux, l'agence se concentre également sur des initiatives expérimentales liées au réemploi des matériaux, au recyclage et à l'économie circulaire, dans le but de créer une architecture à la fois durable et innovante.

BABACAR SY SEYE

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