Publié le 16 Feb 2014 - 18:21
FESTIVAL DU FILM DE TANGER

Deux films démontrent la diversité culturelle du Maroc 

 

Les longs-métrages "Solei-man" de Mohamed El Badaoui et "Aria Dema" de Ahmed Baidou, en compétition au Festival national du film (Tanger, 7-15 février), mettent en lumière la diversité culturelle du Maroc, à travers les langues amazigh et hassani et les thématiques identitaires qu'elles portent.

Projeté mardi dernier à la cinémathèque de Tanger - où ont lieu les séances – "Aria Delma" marque en réalité les débuts du cinéma hassani à l'écran. Cette langue – également en cours en Mauritanie - est parlée essentiellement dans les provinces du Sahara marocain.

Tourné essentiellement à Laayoune, "Aria Dema" raconte l'histoire de Ali, un jeune Marocain du Sahara ayant décidé de tenter avec des amis une émigration clandestine vers l'Espagne. Il est le seul à survivre à l'échec de leur entreprise à bord d'une pirogue de fortune. En plus de l'aspect purement linguistique, l'esthétique du film est fondée sur de très beaux décors.

Les protagonistes de "Solei-man" parlent amazigh. Le film s'intéresse à Aicha, une jeune femme berbère à cheval sur les traditions et vivant dans un bonheur relatif avec son mari, en dépit de la situation de leur enfant atteint d'un cancer. Elle met tout en œuvre pour sauver son mariage à un homme attiré par une touriste européenne.

Ces œuvres présentent une facette représentative de la diversité du sud du royaume où l’'on parle un mélange d'amazigh, d'hassani, de darija… Pour le réalisateur, "il est important que les Marocains prennent connaissance d'une réalité enrichissante pour eux".

Derrière le prétexte de la création artistique et de la mise en valeur de compétences techniques, il y a, chez les artistes et réalisateurs qui s'intéressent à ces thématiques culturelles, le souci - politique - de renforcer le sentiment d'appartenance à la nation.

Ces deux longs-métrages ainsi que 20 autres sont en compétition pour le Grand prix de la 15-ème édition du Festival national du film. Dans la catégorie "court-métrage", 21 films sont en compétition.

APS

 

Section: 
RENTRÉE SCOLAIRE 2025/2026 : L’U2PF mise sur l’égalité des chances
LIVRE – DJEMBERÉ, CELLE QUI CHANGE TOUT : Une résiliente face au chaos institutionnel et social
PROLIFÉRATION DES MÉDIAS ÉTRANGERS : Péril sur la souveraineté
ACCES 2025 : Le musique africaine rencontre le monde à Pretoria
TROISIEME EDITION FESTIVAL JOTAAY JI : Dakar a vibré aux voix du féminisme 
BARRIÈRES À L’AUTONOMISATION DES FEMMES : La plaidoirie de l’AJS
SUNU YEUF : Championne de la diffusion des séries sénégalaises
DECES D'ABDOULAYE DIALLO : Ngor perd son Berger
Oscars 2025
EL HADJI CHEIKHOU SALL DE LEBALMA SUR L’ INCUBATION ET LE FINANCEMENT : ‘’La Fintech est une révolution qui redonne le pouvoir aux populations’’
THIÈS – DÉNONCIATION DU RETARD DANS LA MISE EN ŒUVRE DE SON AUTONOMIE : L’ENSA en grève de 72 heures
DÉTACHEMENT DU MINISTÈRE DE LA CULTURE, NOMINATION D’AMADOU BA : Un espoir pour les acteurs
JANT BEATS FESTIVAL : Un nouvel événement audacieux dans le paysage culturel
BRASSAGE RDC-SÉNÉGAL : Cœur de lion et de léopard
CHEIKH NDIGUEL LÔ : ‘’Ma retraite, c'est ma mort’’
CÉLÉBRATION DES 50 ANS DE CARRIÈRE DE CHEIKH NDIGUEL LÔ : Cinq décennies de succès mondial  
6E EDITION DIALAWALY FESTIVAL : Trois jours de rythmes, de couleurs et d’unité à Dagana
ARTS VISUELS : L'identité et la souveraineté en question
FRANÇOIS AKOUABOU ADIANAGA (DG FESPACO) ‘’Il faut travailler sur la distribution du cinéma en Afrique’’
DIFFUSION ET EXPLOITATION DES FILMS AFRICAINS : Mobiciné, un modèle de réussite en Afrique