Les acteurs à la recherche d’une orientation

Les élus locaux, les partenaires au développement et les membres du gouvernement se sont réunis hier, à Dakar, afin de trouver auprès des collectivités territoriales, une orientation des ressources publiques vers les plus démunis.
Renforcer la participation citoyenne dans la gestion des affaires locales est l’un des objectifs majeurs que s’est fixé le gouvernement du Sénégal, avec la mise en place de l’Acte 3 de la décentralisation. Pour y arriver, les acteurs ont jugé nécessaire d’identifier les forces et les faiblesses de la gouvernance des collectivités territoriales. Et, cela, dans l’optique de pouvoir prendre des décisions allant dans le sens d’améliorer leurs performances. Ainsi, un atelier de validation d’un rapport sur la mesure de performances de ces collectivités a été organisé hier. ‘’La finalité de l’atelier est particulièrement de rechercher auprès des collectivités territoriales, une orientation des ressources publiques vers les plus démunis et les plus performants. (…) Ce rapport est en effet, la suite logique de l’élaboration du guide de mesure de performance des collectivités territoires qui s’inscrit dans le prolongement des orientations définies par le chef de l’Etat’’, a expliqué Etienne Turpin, Secrétaire général du ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire.
En réalité, selon lui, les collectivités territoriales, au Sénégal, ont capitalisé ‘’beaucoup d’expériences’’, mais des ‘’faiblesses’’ demeurent. ‘’C’est là, où, nous mesurons toute la pertinence de cet exercice qui vient apporter des éléments de réponse, en identifiant les besoins en renforcement de capacités afin de mieux cibler, de manière efficiente, les ajustements nécessaires’’, a dit M. Turpin. Si 45 collectivités territoriales ont servi de cadre d’expérimentation pour aboutir au produit recherché, ajoute le Secrétaire général d’Abdoulaye Diouf Sarr, il faut retenir que la finalité est d’arriver à ce que toutes les collectivités aient un niveau de performance ‘’assez soutenu’’ pour asseoir un ‘’développement viable’’.
De son côté, le Secrétaire général de l’Union des associations des élus locaux du Sénégal, Abdou Khadre Ndiaye, par ailleurs maire de Gaya, a indiqué que les maires sont ‘’optimistes’’, qu’il y a ‘’beaucoup de bonnes pratiques’’. ‘’Mais, dans le cadre des standards et des méthodes, je pense qu’il faut une démarche harmonisée et de référence à adopter. La principale faiblesse des collectivités territoriales, c’est le problème de moyens. Toutefois, cela ne peut pas dédouaner l’optimisation de l’utilisation des ressources’’, a-t-il témoigné.
Aujourd’hui, le guide qui a été validé en 2016, selon le maire de Gaya, est multicritère. Ce document insiste, notamment, sur un certain nombre de critères, qui à leur tour soulignent plusieurs facteurs liés aux aspects institutionnels, financiers, de gestion des ressources humaines, aux rapports coût et valeur, etc. ‘’Donc, les maires et l’ensemble des acteurs de la chaine de responsabilité doivent aller dans une démarche d’amélioration continue de leur gestion. Mais, la logique de la performance voudrait qu’ils aient une démarche d’optimisation des ressources’’, a soutenu Abdou Khadre Ndiaye.
MARIAMA DIEME