Publié le 7 Jan 2014 - 18:09
GRÈVE DES ENSEIGNANTS

Un mot d'ordre très peu suivi

 

Nombreux sont les établissements où les enseignants n'ont pas respecté le mot d'ordre de grève devant prendre fin aujourd'hui. Pour le syndicat des enseignants SAEMS/CUSEMS, la guerre est loin d’être terminée, car les 48h de grève ont été renouvelées.

 

C'est un climat apaisé qui a été noté hier, dans les différents établissements de Dakar. Aux lycées Blaise Diagne, Seydou Nourou Tall, Delafosse, Kennedy et Galandou Diouf, les cours se sont déroulés normalement. A 13 heures, heure de pause dans ce dernier établissement, les élèves en uniforme bleu clair et foncé poireautent dans la cour, attendant patiemment les cours suivants.

Selon des élèves trouvés en train de discuter devant la porte de l'école, les cours se déroulent normalement et les professeurs sont là, dispensant depuis 8 heures leurs cours. ''Depuis ce matin, on n'a pas signalé un cas d'absent concernant la grève des enseignants, toutes les classes fonctionnent'', renseigne Aliou Sarr, proviseur du lycée Galandou Diouf.

Il ajoute que les quelques cas d'absence chez les professeurs ne sont pas liés au mot d'ordre de grève. Les élèves, eux, se préoccupent de retrait d'uniformes et de calendrier de compositions.

C'est le même constat de calme aux lycées Blaise Diagne et John Kennedy où un nombre important d’élèves est dans la cour, dans l'attente de rejoindre les classes. Au lycée Delafosse, des élèves qui préfèrent garder l'anonymat témoignent que les professeurs étaient bien dans les salles de classe depuis le début des cours.

Pour le proviseur de ce lycée technique de commerce, Mamadou Ndiaye, cette situation reflète la bonne réputation de l'établissement où, de manière générale, les professeurs n’obéissent pas au mot d'ordre de grève. Idem au lycée Seydou Nourou où presque tous les élèves en tenue jaune gris ont regagné les salles de classe.

Sauf un élève de seconde S qui préfère taire son nom et qui note que leur professeur de français ne s'est pas présenté devant ses élèves. Toutefois, il reconnaît ignorer les raisons de cette absence et si elle est liée au mot d'ordre de grève des enseignants proclamé samedi dernier.

Cependant, joint au téléphone, Mamadou Lamine Dianté, secrétaire général du SAEMS/CUSEMS, signale que le mot d'ordre de grève a été suivi au niveau de Dakar et dans les autres régions du Sénégal. ''Une satisfaction est notée partout, selon les informations reçues.

Le mot d'ordre a été lancé, suite à notre réunion de bureau exécutif du samedi dernier, et l'info a été relayée dans la journée du dimanche'', argue-t-il. Interpellé sur le refus de suivre le mot d'ordre dans les lycées visités, M. Dianté soutient que ces établissements ont la réputation d’être des lycées classiques qui, dit-il, ne sont pas des modèles en matière de mobilisation.

Il avance l'idée selon laquelle le mouvement est suivi dans les lycées de Ouakam, des Parcelles Assainies, de Patte d'Oie Bulders de même que dans les collèges. Toutefois, le syndicat compte suivre la mobilisation au niveau de ces lycées, souligne-t-il, précisant qu'un préavis de grève sera déposé par le syndicat, suivi de procédure judiciaire avec plainte contre l’État.

''Le grand cadre s'est réuni ce matin (hier) pour prolonger la grève jusqu'au jeudi, alors que le mot d'ordre devrait être levée demain (aujourd'hui)'', dit M. Dianté.

Mamadou Lamine Dianté, secrétaire général du SAEMS/CUSEMS

''L'Etat veut nous faire chanter''

''Ce n'est plus un audit physique mais un audit administratif parce qu'on leur demande une attestation de service, donc cela montre que le travail d'audit a été extrêmement été mal fait'', estime le syndicaliste.

A son avis, l’État s'est rendu coupable lui-même en déclarant que ce sont des salaires qui ont été domiciliés au Trésor. ''Ils auraient pu se contenter de bloquer des salaires pour exiger que les gens viennent se présenter'', plaide Dianté. Lui et ses camarades considèrent cela comme une exagération de la part de l'Etat.

''C'est un chantage de la part de l’État. C'est pour cela nous allons porter plainte'', annonce Mamadou Lamine Dianté.

AIDA DIENE

 

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