Le Pit se positionne derrière Macky Sall

Le Sénégal est interpellé par les événements au Mali, surtout pour des raisons de sécurité nationale, liées à la nature des frontières de notre pays, à la composition et aux motivations des forces en lice contre l’État malien. Selon le Comité central du Parti de l'indépendance et du travail (PIT), ''le Mouvement national de libération de l’Azawad et les islamistes touaregs (Ansar Dine , Aqmi, Mujao) sont, à la fois, porteurs d’une remise en cause fondamentale des frontières héritées de la colonisation et de tout projet d’instauration de Républiques démocratiques, laïques et citoyennes''.
Or, ''une telle philosophie de vie est aux antipodes des valeurs que le Sénégal s’est attelé à bâtir, aux prix de multiples sacrifices''.
C'est fort de ce constat que ''le Sénégal ne peut ni ne doit accepter que l’artifice de la foi donne à de quelconques groupes organisés le prétexte de tenter de s’imposer par le fer et le feu, pour instaurer un ordre qui ne peut engendrer que régression et misère'', notent les camarades de Magatte Thiam. Qui se félicitent de la décision du Président de la République d'envoyer 500 soldats de nos Diambars pour défendre, avec l’armée malienne, des valeurs partagées.
Malgré tout, le Pit affirme qu' « il ne peut y avoir une solution de fond à la crise malienne qui ne vienne du Peuple malien lui-même, de sa classe politique notamment''. C'est pourquoi il est suggéré aux Maliens de ''profiter du soutien de l’Onu, de la Cedeao et alliés pour un échange sans tabou aux fins de s’accorder sur le sort de leur pays et la nature de ses institutions''. Sous cet angle, c'est un appel à tous les segments de la nation sénégalaise pour un soutien, le plus massif possible, à cette initiative. Dans la même veine, ils invitent ''tous les sénégalais à faire montre d’une extrême vigilance, pour une surveillance par tous du territoire national''.
Se prononçant par ailleurs sur la situation scolaire et universitaire, le secrétariat du P.I.T invite le gouvernement et, par delà, tous les acteurs concernés, à prendre la pleine mesure des enjeux du moment. Cela, dans la mesure où ''la question de l’éducation et de la formation est, de nos jours particulièrement, une donnée stratégique, tant la qualité des ressources humaines va, de plus en plus, faire la différence''.
ASSANE MBAYE