Publié le 17 Sep 2012 - 13:18
GUERRE DU LIBAN 1982

Le "massacre évitable" de Sabra et Chatila

 

 

L'échange se passe à Jérusalem il y a trente ans jour pour jour. Morris Draper, ambassadeur itinérant du président Ronald Reagan au Proche-Orient, rappelle à ses interlocuteurs israéliens la "position fondamentale" des Etats-Unis : "Nous n'avons pas pensé que vous deviez entrer. Vous auriez dû rester en dehors." Réponse d'Ariel Sharon, ministre israélien de la défense : "Que vous l'ayez pensé ou pas... Quand l'existence et la sécurité sont en jeu, tout est de notre responsabilité, on ne laissera jamais personne d'autre décider pour nous."

 

Nous sommes le 17 septembre 1982, et la réunion entre Américains et Israéliens a commencé à 12 h 30. Le premier ministre, Menahem Begin, en est absent. Avec Ariel Sharon, Yitzhak Shamir, le ministre des affaires étrangères, et de hauts responsables des services de sécurité rencontrent l'ambassadeur Draper. L'échange précité est tiré d'une série de cinq documents (datés des 15, 16, 17, 18 et 20 septembre 1982) auxquels Seth Anziska, chercheur américain de l'université Columbia, a eu accès dans des archives israéliennes, et sur lesquels il fonde un article paru dans le New York Times, ce lundi 17 septembre, sous le titre "Un massacre évitable". Mis en ligne par le quotidien américain, ces documents, en hébreu et anglais, jettent une lumière crue sur la politique libanaise de Washington à cette époque et sur la relation américano-israélienne.

 

ENTRE 800 ET 2 000 MORTS OU DISPARUS

 

Ce 17 septembre, Morris Draper est soumis, surtout de la part d'Ariel Sharon, à une pression peu usuelle : "M. Draper, vous craignez d'être soupçonné d'être de mèche avec nous ? Niez-le et on le niera." Car au moment où cet échange a lieu, un massacre, qui va entrer dans l'histoire, est déjà en cours : celui des civils palestiniens des camps de Sabra et Chatila, à Beyrouth. Au total, entre 800 et 2 000 personnes seront exécutées ou vont disparaître. Des femmes sont violées, des enfants et des vieillards abattus, des hommes emportés vers des destinations inconnues. Commencé le 16, le massacre est mené par des phalangistes chrétiens et des miliciens des Forces libanaises, alliés de l'armée israélienne depuis le début de son invasion du Liban, le 6 juin.

 

Jusqu'à peu auparavant, Ariel Sharon a cru avoir triomphé.

Lire la suite sur (….)

Section: 
Burkina Faso : « enlèvement » de l’oncle et ancien compagnon de lutte de Thomas Sankara
En devenant producteur de pétrole, « le Sénégal va avoir plus des marges de manœuvre pour transformer son économie »
AFFAIRE « AIRE GUINEE » : La Guinée lance une commission rogatoire contre Cellou Dalein Diallo
SUCCESSION DE MOUSSA FAKI À LA TÊTE DE L'UNION AFRICAINE : L'opposant kenyan Raila Odinga en pole position
MONTÉE EN PUISSANCE DU RASSEMBLEMENT NATIONAL : La ‘’peur bleue’’ des immigrés en France  
Procès du massacre du 28-Septembre en Guinée : La défense de Moussa Dadis Camara tente de dédouaner l'ex-chef de la junte
France: le président Emmanuel Macron annonce la dissolution de l'Assemblée nationale
Cédéao : «On ne peut pas être dans des organisations qu'on ne contrôle pas», selon le chef de la diplomatie malienne
AFRIQUE DU SUD : L'ANC perd son hégémonie 30 ans après la fin de l'Apartheid
VERS UN NOUVEL ÉQUILIBRE FRANCO-SÉNÉGALAIS : Diplomatie, échanges commerciaux et multipolarité
VISITE DE DIOMAYE AU CAP VERT : Diomaye et José Maria Neves pour une réactivation de la ligne maritime Dakar-Praia
MALI ET BURKINA FASO : Les putschistes consolident leur pouvoir jusqu’en 2029
BURKINA FASO : Le capitaine Traoré obtient une rallonge comme Président pour 05 ans
L’affaire du « séquestré de Djelfa » tient l’Algérie en haleine
GUINEE : La perpétuité requise contre Moussa Dadis Camara
RDC - IRAN : 19 MAI 2024 : Journée de crises évitées et de tragédies subies
VISITE DE DIOMAYE AU NIGERIA ET AU GHANA : Héraut d’une réconciliation entre l’AES et la CEDEAO
CONFEDERATION DE L’ALLIANCE DES ETATS DU SAHEL : Les textes fondateurs finalisés vendredi
L'Iran annonce 5 jours de deuil aprla mort du président Raïssi
PRESIDENTIELLE AU TCHAD : Mahamat Idriss Déby élu avec 61% des suffrages