Publié le 7 Jun 2024 - 11:56
HARMONISATION DES SYSTEMES EDUCATIFS  

Pour une meilleure mobilité des diplômés dans l’espace CEDEAO

 

La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en charge de l’Education a réuni, du 28 au 30 Mai au Bénin, plusieurs experts pour réfléchir sur les voies et moyens de promouvoir l’appropriation des outils visant l’harmonisation des programmes et la reconnaissance mutuelle des qualifications dans l’espace communautaire.

 

Souvent citée comme exemple en matière d’intégration en Afrique, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à travers ses plus hautes autorités, accorde une grande importance à la libre circulation des personnes et des biens. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’organisation de l’atelier tenu au Bénin du 28 au 30 Mai sur l’harmonisation des programmes. Dans un document reçu à EnQuête, l’organisateur informe : ‘’La mission de la commission de l'Education de la CEDEAO est axée sur la fourniture d'une éducation et d'une formation de qualité en harmonisant les politiques et les programmes éducatifs. Cette approche vise à valoriser le capital humain et à faciliter la mobilité des étudiants, des enseignants et de la main-d'œuvre en Afrique de l'Ouest.’’

Selon les participants à la rencontre, ‘’l'harmonisation des systèmes éducatifs entre les États membres est cruciale pour accéder à un système éducatif unifié et de haute qualité’’. A leur avis, ‘’la reconnaissance bilatérale et multilatérale des certificats et de leurs équivalences est considérée comme prioritaire dans une communauté régionale telle que la CEDEAO, où tous les citoyens sont censés jouir pleinement de la liberté de circulation, du droit de résidence et du droit à un établissement en dehors de leurs pays d'origine respectifs’’. A cet effet, rappelle la note, ‘’la Convention sur la reconnaissance et l'équivalence des grades, diplômes, certificats et autres qualifications a été adoptée comme un outil essentiel pour tirer le meilleur parti des ressources éducatives dans la région’’.

Pour leur part, les autorités du Bénin accordent une grande importance à ce programme de l’organisation communautaire. Directeur adjoint de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Josué Azandegbe a déclaré : “La mise en œuvre des normes de la Cedeao en matière de reconnaissance et d’équivalence des diplômes est cruciale pour assurer la qualité et la pertinence de nos systèmes éducatifs et pour faciliter la mobilité des étudiants et des professionnels au sein de la région’’. A son avis, les Etats sont conscients des défis qui existent dans ce domaine, notamment en termes d’harmonisation des programmes et de reconnaissance mutuelle des qualifications. ‘’C’est pourquoi, le gouvernement du Bénin s’est engagé à travailler en étroite collaboration avec les autres Etats membres pour relever ces défis”, a-t-il ajouté.

Représentant résident de la CEDEAO au Bénin, l’ambassadeur Amadou Diongue est revenu sur les défis de ce programme d’harmonisation des différents programmes.   “Pour aboutir à la formation du citoyen ouest-africain, quand nous prenons les pays francophones de la région, il y a des similitudes que nous sommes en mesure de renforcer en ayant à l’esprit une appropriation nationale qui permette à nos enfants de s’ancrer d’abord dans le terroir avant de s’ouvrir à l’extérieur”. A en croire Monsieur Diongue, “les différences entre anglophones et francophones’’ ne devraient pas constituer un frein à cette volonté de favoriser la mobilité des diplômés. Ces différences, selon lui, ‘’s’estompent grâce à la culture universelle au moyen de l’ordinateur et de l’internet”.

Section: 
ENTRETIEN AVEC MOUHAMADOU BACHIR NDIAYE, SPÉCIALISTE DE LA TURQUIE : “Le Sénégal doit considérer la Turquie comme un partenaire clé pour la Vision 2050”
FORUM AFRICAIN SUR LES SYSTÈMES ALIMENTAIRES (31 AOUT - 5 SEPTEMBRE) : Dakar, capitale de l’avenir agroalimentaire africain
DAKAR-ANKARA : Les Turcs par qui les scandales arrivent
Élaboration de la politique nationale d'emploi à Kaolack
TAXES SUR LE NUMÉRIQUE ET LE MOBILE MONEY : La note salée de Diomaye-Sonko
DES OUVRIERS NOMBREUX, DES CADRES MIEUX PAYÉS : Le déséquilibre persiste
RÉFORME DE LA FONCTION PUBLIQUE : Le PM dénonce les privilèges
RÉSULTATS DU DEUXIÈME TRIMESTRE DE KOSMOS ENERGY : 7 100 barils par jour dans le champ GTA
COMMERCE ET POLITIQUE RÉGIONALE EN AFRIQUE : Les conclusions de l’OCDE pour le Sénégal et la Côte d'Ivoire
FMI-SÉNÉGAL : Un mariage sous contrainte
INITIATIVE  ‘’JAPALANTÉ FAJU’’/PRN2S : Un fonds de 20 millions F CFA remis à 75 groupements  féminins
DETTE PUBLIQUE : L’encours dépasse 23 500 milliards F CFA en 2024, selon la DPEE
DÉFICIT-ENCOURS DE LA DETTE : À quels chiffres se fier ? 
MALADIES ET DÉCÈS D'ORIGINE ALIMENTAIRE : Le Sénégal veut limiter la casse
MAURITANIE-SÉNÉGAL - MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD DE JUIN : L’insatisfaction des Sénégalais
PRODUCTION NATIONALE DE BLÉ : L’Isra homologue huit variétés de blé
TRANSITION CLIMATIQUE ET GOUVERNANCE LOCALE : À Fatick, la jeunesse se forme pour veiller sur les fonds verts
SITUATION ÉCONOMIQUE : L’heure du redressement
QUALITÉ DES SERVICES À L’AIBD : Les notes alarmantes de Yankoba Diémé
RÉSULTATS CONSOLIDÉS DU PREMIER SEMESTRE 2025 : Sonatel, les chiffres d’une réussite signée Sékou Dramé